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Échauffourées en marge d'un rassemblement de l'extrême droite

Des manifestants arabes ont affronté des ultranationalistes juifs et des policiers à Oumm al-Fahm, l'une des principales villes arabes de l'État hébreu, en marge d'une manifestation organisée par l'extrême droite israélienne.

Reuters - Plusieurs dizaines d'ultranationalistes juifs ont défilé mardi en lisière d'une des principales localités arabes d'Israël, Oumm al Fahm, provoquant une contre-manifestation de la population arabe.

Plus de 2.000 policiers avaient été déployés entre les manifestants israéliens, qui agitaient des drapeaux frappés de l'étoile de David, et les habitants d'Oumm al Fahm.

A la fin de la marche, certains contre-manifestants arabes brandissant le drapeau palestinien ont lancé des pierres sur les militants juifs et la police, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

Des militants israéliens d'extrême gauche s'étaient joints aux manifestants arabes. Les affrontements ont fait 16 blessés parmi les habitants de la ville et 15 parmi les policiers.

Michael Ben-Ari, élu du parti d'extrême droite Union nationale à la Knesset, a participé au défilé, qu'il a présenté comme une affirmation de la souveraineté israélienne sur cette zone proche de la Cisjordanie.

"Si nous ne hissons pas notre drapeau à Oumm al Fahm (...), nous aurons un jour un Etat de Palestine qui ira jusqu'à Tel Aviv", a-t-il averti.

Il y a actuellement un million et demi d'Arabes israéliens, soit 20% de la population israélienne. Nombre d'entre eux vivent dans le secteur d'Oumm al Fahm, que le dirigeant ultranationaliste Avigdor Lieberman veut céder à un futur Etat palestinien en échange du maintien de colonies juives en Cisjordanie occupée.

Lieberman, chef du parti Yisrael Beitenu, devrait devenir ministre des Affaires étrangères dans le prochain gouvernement israélien qui sera dirigé par le leader du Likoud conservateur, Benjamin Netanyahu.