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L’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes sera examinée avant la fin de 2013, une fois que le Conseil d’éthique aura rendu son avis. En parallèle, le texte sur le mariage pour tous est encore débattu à l’Assemblée.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré, ce lundi, en marge d'une visite à Phnom Penh, qu'il y aurait bien un projet de loi sur la famille incluant la procréation médicalement assistée (PMA) examiné "avant la fin de l'année", mais après l'avis du Conseil d'éthique (CCNE) qui doit intervenir à l’automne.

La veille, Dominique Bertinotti, la ministre déléguée à la Famille, avait également évoqué l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes en indiquant que l’examen de cette proposition qui divise la classe politique aurait lieu dès le mois de mars. À l’Assemblée, le sujet a occupé les députés tout le week-end bien que la PMA ne fasse pas partie du projet de loi sur le mariage pour tous actuellement débattu au palais Bourbon.

Réagissant aux critiques sur la cacophonie du gouvernement quant aux dates d’examen de ce projet de loi, le président des députés socialistes, Bruno Le Roux, a estimé, sur Europe 1, qu’il ne s’agissait que d’une "péripétie de calendrier".

Jean-François Copé, pour sa part, a voulu voir dans ce changement de calendrier un début de "prise en compte du message de l'opposition, qui est de dire : stop". Selon le président de l’UMP, la mise au point du Premier ministre différant à l'automne, après l'avis du CCNE, l'examen de la PMA, "montre des divisions très intenses entre les ultra de sa majorité et même de son gouvernement, et lui-même", a-t-il estimé.

Longue semaine de travail en vue à l'Assemblée

Quant aux débats en cours à l'Assemblée nationale sur le texte ouvrant le mariage aux homosexuels, Jean-François Copé s'est dit "très frappé de voir la grande tension qui règne dans l'Hémicycle". "Elle me paraît terriblement décalée avec les urgences de notre pays. Nous devons parler d'emplois, de sécurité, de lutte contre les délocalisations et voilà que nous sommes mobilisés, par la volonté du président de la République, sur un texte qui touche les sensibilités, oppose énormément les gens", a-t-il regretté.

Le gouvernement va devoir continuer à affronter, cette semaine, la fronde de l'opposition, après un long week-end de travail et une nuit passée à discuter la question de l'adoption qui va également être ouverte aux couples homos.

L'examen du texte, lui, n'a guère avancé : même si l'article 1er du projet de loi - le plus important - ouvrant le mariage aux couples homosexuels a été voté samedi, l'obstruction développée par les députés UMP n'a pas permis d'aller beaucoup plus avant, les élus commençant à peine l'examen de l'article 2. Celui-ci traite de l'alignement des règles de dévolution du nom de famille entre les filiations biologiques et adoptives.

La séance, qui a été levée à 8h ce lundi, reprendra à 16h alors qu'il reste quelque 3 200 amendements et 12 articles à examiner.

FRANCE 24 avec dépêches