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L'ancien patron du FMI est sorti du palais de justice de Lille jeudi, après quatre heures d'audition, sans faire de commentaire. En mars 2012, DSK avait été mis en examen pour "proxénétisme aggravé" dans cette affaire.

Dominique Strauss-Kahn a été entendu pendant quatre heures au palais de justice de Lille où il a été confronté jeudi 24 janvier à une escort-girl, protagoniste de l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille. L'ancien patron du FMI a été "mis en présence d'une escort-girl, surnommée "Jade", de manière à confronter leurs visions de l'affaire", selon une source judiciaire qui a requis l'anonymat.

L'un de ses conseils, Me Henri Leclerc, s'est refusé à confirmer cette information lors d'un point de presse à la sortie du tribunal. "Il y a effectivement eu une confrontation, mais il ne faut pas compter sur moi pour vous dire le contenu de cette confrontation ni ce qui a été dit", a-t-il déclaré. "Je peux vous dire que ça s'est passé dans une atmosphère respectueuse et qu'en ce qui nous concerne, nous ne sommes pas mécontents du tout", a expliqué l'avocat. "Je n'irai pas plus loin, je suis, comme vous le savez peut-être, tenu au secret de l'instruction", a-t-il encore dit.

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"Nous ne sommes pas mécontents du tout"

Onze personnes mises en examen

DSK a été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l'affaire dite du Carlton le 26 mars 2012. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a confirmé mi-décembre cette décision, après avoir rejeté les requêtes en nullité déposées par les avocats de DSK et d'autres protagonistes du dossier, l'ancien patron de la police du Nord Jean-Christophe Lagarde notamment.

À l'époque, Dominique Strauss-Kahn a alors immédiatement annoncé un pourvoi en cassation, qui n'est toutefois pas suspensif. "La défense de M. Dominique Strauss-Kahn a la certitude qu’il sera finalement lavé des accusations absurdes de proxénétisme dont il fait l'objet, accusations qui heurtent tout autant le bon sens que l’analyse juridique", avait réagi la défense de l'ancien patron du FMI.

Dominique Strauss-Kahn a toujours affirmé ignorer que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il a participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées rémunérées.

Onze personnes au total ont été mises en examen dans cette affaire. La dernière en date, Dominique Alderweireld, dit "Dodo la Saumure", est intervenue mercredi 23 janvier.

FRANCE 24 avec dépêches