
Rassemblement de soutien à l'enseignante française Cécile Kohler, détenue avec son compagnon Jacques Paris en Iran, devant la Tour Eiffel à Paris, le 14 mai 2023. © AFP, Thomas Samson
La République islamique a affirmé, lundi 6 octobre, espérer la libération prochaine d'un couple français détenu en Iran depuis 2022 avec la remise en liberté d'une ressortissante iranienne arrêtée en France.
Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans originaire de l'est de la France et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d'un voyage touristique en Iran. Ils sont accusés d'espionnage pour le compte d'Israël, ennemi juré du pouvoir iranien.
Téhéran a demandé à plusieurs reprises la libération de Mahdieh Esfandiari, une ressortissante iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait, selon la justice française, la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. La République islamique estime qu'elle est injustement détenue.
"La décision concernant la libération de ces deux personnes et de Mme Esfandiari est en cours d'examen par les autorités compétentes", a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, sans toutefois mentionner les noms de Cécile Kohler et Jacques Paris.
"Nous espérons qu'une fois les procédures nécessaires achevées, cela se fera prochainement", a ajouté le porte-parole lors d'un point de presse hebdomadaire à Téhéran auquel a assisté l'AFP.
Cécile Kohler et Jacques Paris, des "otages d'État"
Le 11 septembre, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait déclaré à la surprise générale qu'un "accord" visant à échanger des "prisonniers" français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa "phase finale".
Paris, qui considère que Cécile Kohler et Jacques Paris sont "retenus comme otages d'État" en Iran, a ainsi déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Créée en 1948, cette juridiction examine les différends entre pays, généralement lorsqu'un État accuse un autre de violer un traité international.
La Cour a annoncé le 25 septembre avoir, à la demande de la France, abandonné l'affaire.
Avec AFP