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La qualité de l'air des pays émergents se dégrade

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 2 millions de personnes meurent chaque année des conséquences de la pollution atmosphérique qui, dans les pays émergents, atteint des sommets encore jamais vus.

AFP - La pollution de l'air, ayant des conséquences potentiellement mortelles, est en progression dans les pays émergents et particulièrement dans les grandes villes d'Asie et d'Amérique du Sud, a prévenu dimanche l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

"Le phénomène des particules (en suspension dans l'air) est un problème important dans les grandes villes", a estimé la chercheuse Liisa Jalkanen de l'OMM, à la veille de la Journée mondiale de la météorologie.

"En Asie, de nombreuses villes dont Karachi, New Delhi, Katmandou, Dacca, Shanghai, Pékin et Bombay dépassent toutes les limites" en matière de pollution par particules, a-t-elle souligné.

Cette pollution, particulièrement dangereuse pour la santé, touche aussi des villes d'Amérique du Sud comme Lima, Santiago et Bogota, selon Mme Jalkanen, ajoutant que la ville la plus polluée d'Afrique est Le Caire.

Environ la moitié de la population mondiale vit dans des agglomérations et cette proportion devrait croître aux deux-tiers d'ici 2030, ont estimé les Nations unies.

Alors que les pays industrialisés ont pris conscience du phénomène, les régions ayant enregistré ces dernières années une forte croissance économique font face à d'importants problèmes de pollution atmosphérique, a précisé l'OMM.

Après le phénomène des pluies acides dans les années 1980, les normes imposées en Europe ont permis de diviser "par 20" les concentrations de dioxyde de soufre, a indiqué le responsable de la recherche à l'OMM, Len Barrie.

"Dans d'autres régions qui ont connu une forte croissance économique -- en Asie, en Chine, en Inde -- l'opposé s'est produit", a-t-il ajouté, alors qu'en Amérique du Nord la pollution a été placée sous un contrôle accru.

Le niveau de pollution semble cependant avoir atteint un point culminant en Chine, a indiqué à l'AFP M. Barrie. "La Chine commence à percevoir l'avantage économique de réduire la pollution de l'air", a-t-il précisé.

 Environ deux millions de personnes meurent chaque année des conséquences de la pollution atmosphérique, qui provoque des problèmes respiratoires et cardiaques, des infections des poumons et le cancer, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les particules microscopiques issues de la combustion du bois, du charbon et du diesel non filtré figurent parmi les plus dangereuses sources de pollution de l'air dégagées par l'industrie, les transports, le chauffage individuel et les centrales électriques vieillissantes fonctionnant au charbon ou au pétrole.

Face à ces problèmes, les pays émergents et en voie de développement, ainsi que les Etats-Unis, doivent être encouragés à prendre des mesures contre le réchauffement climatique lors de la conférence de l'ONU à Copenhague en décembre.