
La police de Bombay a demandé la peine de mort contre le Pakistanais Mohammed Ajmal, jugé pour son son implication présumée dans les attaques de Bombay et dont l'audience préliminaires s'est tenue ce lundi.
Reuters - L’audience préliminaire du procès de Mohammed Ajmal Kasab, présenté comme le seul assaillant survivant du groupe d’activistes à l’origine des attaques qui ont fait 179 morts en novembre dernier à Bombay, a eu lieu lundi.
Les débats ont été ensuite ajournés et le procès reprendra à une date qui sera connue prochainement, a déclaré à Reuters par téléphone Rakesh Maria, responsable de l’enquête en Inde.
L’accusé, qui comparaissait devant un tribunal à Bombay dont les débats étaient retransmis par vidéo à New Delhi, a déclaré être du Pakistan et a demandé une assistance judiciaire.
Kasab a été mis en accusation mercredi pour « acte de guerre » contre l’Inde et encourt la pendaison s’il est reconnu coupable.
Il avait été capturé lors de ces attaques contre des hôtels de luxe, une gare et un centre culturel juif de la ville, tandis que neuf autres des assaillants, présentés par le gouvernement indien comme de nationalité pakistanaise, ont été tués.
L’acte d’accusation met en cause 19 autres personnes, des Pakistanais mais aussi des Indiens, dans la conception et la facilitation de ces attaques qui avaient semé le chaos à Bombay pendant une soixantaine d’heures et suscité une brusque tension entre l’Inde et le Pakistan.
Le document, qui contient des milliers de pages, cite les témoignages d’une centaine de personnes ainsi que des éléments de preuves fournis par le FBI américain, qui a prêté main forte aux policiers indiens dans leur enquête.
Ces derniers ont aussi versé au dossier ce qu’ils présentent comme des transcriptions de conversations téléphoniques entre les assaillants et leurs « commanditaires » au Pakistan, des images vidéos des sites attaqués et les aveux de Kasab.
L’accusation d’actes de guerre contre l’Inde pesant sur Kasab exclut de facto toute extradition de l’activiste au Pakistan pour y être jugé.
Le Pakistan, dont l’Inde a mis en cause certains services secrets dans ces attaques, a admis que celles-ci avaient été partiellement préparées sur son territoire. Il a ouvert sa propre enquête et arrêté plusieurs dirigeants islamistes, dont certains avaient été dénoncés par New Delhi comme des cerveaux de l’opération.