
, à Bercy – Guy Forget a fait le bilan de sa première année en tant que directeur du Masters 1000 de Paris-Bercy, remporté dimanche par David Ferrer. Une édition 2012 minée par les forfaits et les éliminations précoces de joueurs majeurs. Interview.
Le directeur du tournoi Masters 1000 de Paris-Bercy, Guy Forget, s'est présenté, ce dimanche, devant la presse pour faire le bilan de cette édition 2012, sa première à la tête de l'épreuve parisienne.
Au premier chef, l'ancien capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis a exprimé sa volonté de déplacer le tournoi en février ou, si cela ne pouvait être le cas, d'insérer une semaine de repos entre le Masters 1000 de Paris-Bercy et le Masters de Londres (le dernier tournoi de la saison qui réunit les huit meilleurs joueurs mondiaux). Car la proximité immédiate de l'épreuve londonienne, qui débute ce lundi, a entraîné les éliminations précoces de certains joueurs majeurs comme Novak Djokovic, Andy Murray ou encore Janko Tipsarevic.
Guy, vous avez été gâté pour un premier tournoi !
Guy Forget : J'ai tendance à voir la bouteille à moitié pleine. J'ai vu des matches exceptionnels. J'ai vu, pour certains, de belles histoires qui étaient en train de s'écrire. Il y a aussi des choses qui nous amènent à réfléchir sur l'avenir du tournoi.
Mais on a battu le record, cette année, en termes de billetterie. Les gens, dans la salle, ont vu des choses formidables. C'est ce que j'ai envie de retenir. Je pense que j'ai eu un peu de malchance en tant que directeur de tournoi avec les troubles gastriques de Djokovic, le manque de vigilance d'Andy Murray et le forfait de Roger Federer. Tant pis pour eux. Et malgré tout, dans cette salle, il s'est passé des choses très chouettes.
Cette hécatombe des joueurs majeurs cette semaine va être considérée comme un coup de malchance ou des choses structurelles vont se mettre en place pour 2014 ?
G.F. : On a eu un peu de malchance, on ne va pas le nier. Pour autant, je vais à Londres la semaine prochaine pour continuer de discuter avec les dirigeants de l'ATP et les joueurs, aussi. Il faut préparer l'avenir.
Nous allons continuer de défendre les intérêts de notre tournoi et d'essayer de trouver la meilleure place. Il semblerait que le futur calendrier soit repoussé, ce sont des rumeurs. Nous suivons cela de très près. Ce sont les joueurs et l'ATP qui sont maîtres de ce calendrier.
Cela veut dire que l'idée de déplacer le tournoi en février est oubliée ?
G.F. : Bien sûr que non. Aujourd'hui, une vraie réforme importante est entreprise par l'ATP pour placer, notamment Bercy, en février. Beaucoup de joueurs y sont très favorables, et parmi les meilleurs. Des joueurs de terre battue s'y sont opposés et l'ATP souhaite avoir une majorité de joueurs d'accord. Ils ne peuvent pas aller au clash avec les joueurs si plus de la moitié d'entre eux y sont opposés. Quand on nous a évoqué cette éventualité, j'étais le premier ravi. Cela reste quelque chose que l'on défend et soutient.
Vous qui avez été joueur, n'avez-vous pas l'impression, maintenant que vous êtes de l'autre côté de la barrière, qu'ils se tirent parfois une balle dans le pied ?
G.F : Quand tu regardes l'ensemble des joueurs, certains ont un certain âge et de la bouteille, d'autres sont jeunes, un peu fous fous et ont parfois des comportements excessifs, mais c'est ce qui fait la richesse de cet ATP tour.
Notre rôle à nous, directeurs de tournoi et dirigeants de l'ATP, est, par de multiples contacts et discussions avec les joueurs, de s'assurer que le message passe bien. C'est leur faire entendre que ce que l'on est en train de mettre en place, c'est ce qu'il y a de mieux pour le tour. Les joueurs de terre, le joueur qui est 100e mondial, le numéro 1, tous ont des intérêts divergents. Les dirigeants de l'ATP doivent s'assurer aujourd'hui qu'ils font les bons choix pour le tennis dans les 5 à 10 prochaines années.