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Julian Assange attendu pour sa première apparition publique depuis mars

Le fondateur de Wikileaks devrait s'exprimer dimanche à Londres, devant l'ambassade d’Équateur, où il a obtenu l'asile politique, jeudi dernier. Il risque une arrestation immédiate par la police britannique s'il sort des services consulaires.

AFP - La première apparition publique depuis mars du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, toujours retranché dans l'ambassade d'Equateur à Londres, est attendue pour dimanche après-midi, avec d'autant plus de curiosité qu'il risque une arrestation immédiate.

Jeudi, le jour même où M. Assange s'est vu accorder officiellement l'asile diplomatique par l'Equateur, WikiLeaks a fait savoir sur Twitter que son fondateur "ferait une déclaration publique devant l'ambassade d'Equateur dimanche à 14h00" (13h00 GMT), soit "deux mois exactement après qu'il y est entré", et qu'il s'agirait de "sa première apparition publique depuis mars".

Or les Britanniques, qui gardent jour et nuit cette ambassade, ont déjà fait savoir qu'ils arrêteraient immédiatement M. Assange s'il s'aventurait hors des locaux consulaires.

Les parties communes de l'immeuble, a précisé samedi le ministère britannique des Affaires étrangères, sont territoire britannique, a fortiori le devant du bâtiment.

Les spéculations vont donc bon train pour savoir comment M. Assange va tenir son engagement tout en restant libre. Peut-être, avançait un officiel britannique, choisira-t-il d'apparaître au balcon en fer forgé blanc de l'ambassade, qui reste territoire équatorien.

Samedi, un porte-parole de WikiLeaks a déclaré "ne pas avoir de détails sur la manière dont cela va se passer", ajoutant vouloir garder pour lui le peu qu'il savait, "pour des raisons de sécurité".

Pratiquement au moment de cette apparition, Quito a invité dimanche les ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) à Guayaquil pour faire un point sur la situation. L'Equateur compte aussi obtenir un ferme soutien de ses alliés de l'ALBA, un bloc composé notamment du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua et de la Bolivie, convoqués samedi à Guayaquil à 23h00 GMT. De son côté, l'organisation des Etats américains (OEA) a annoncé qu'elle organiserait une réunion le 24 août à Washington de ses ministres des Affaires étrangères.

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Les Etats-Unis, qui rejettent la notion "d'asile diplomatique" invoquée par l'Equateur, et le Canada, ont voté contre cette dernière réunion.

Les Britanniques veulent extrader vers la Suède M. Assange, qui y est soupçonné de viol et d'agression sexuelle, et a épuisé tous les recours juridiques au Royaume-Uni.

Il dit refuser cette extradition de peur d'une autre vers les Etats-Unis, où il craint d'être poursuivi pour espionnage, voire condamné à mort, après la révélation en 2010 par WikiLeaks de centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains.