A l'issue du sommet de Kampala, les représentants des pays des Grands Lacs n'ont pas avancé sur la mise en place d'une "force internationale neutre" pour éradiquer les groupes armés de l'est de la RDC. Ils se retrouveront dans quatre semaines.
AFP - Le sommet des Etats des Grands Lacs s'est achevé mercredi à Kampala, sans que le communiqué final ne fasse état de progrès sur la définition des contours de la future "force neutre" censée "éradiquer" les groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
itLes présidents de la RDC Joseph Kabila et du Rwanda Paul Kagame - qui s'accusent mutuellement de soutenir des groupes armés hostiles - et les autres pays participants "se retrouveront dans quatre semaines", a déclaré le président ougandais Yoweri Museveni, en clôturant le sommet, commencé la veille.
Les dirigeants de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) ont mis sur pied un "sous-comité" ministériel chargé de "fournir des détails sur la mise en oeuvre de la force internationale neutre", selon le communiqué.
Le "sous-comité", présidé par le ministre ougandais de la Défense et composé de ses homologues d'Angola, du Burundi, du Congo, de RDC, du Rwanda et de Tanzanie, devra également "proposer des mesures urgentes concrètes pour permettre un arrêt complet des combats" dans l'est de la RDC, selon le texte du communiqué final.
MM. Kabila et Kagame avaient tous deux accepté mi-juillet le "principe" d'une force impartiale dans l'est de la RD Congo, lors d'un précédent sommet de la CIRGL organisé en marge d'un sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba.
Mais reste à définir la structure et les modalités opérationnelles d'une telle force, censée combattre les mutins congolais du M23, ainsi que les rebelles hutus rwandais des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR), hostiles au régime du président Kagame.
Une tâche d'autant plus difficile que Kinshasa et Kigali ont une conception très différente de ladite force censée également surveiller leur frontière commune.
D'après l'ONU, le Rwanda soutient les rebelles du M23.