Presse internationale, Mercredi 27 juin 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, la Turquie qui ne décolère pas après la destruction d’un de ses avions par la Syrie, une chancelière qui dit «non», la présidentielle au Mexique et les JO de Londres.
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On commence cette revue de presse internationale avec la colère de la Turquie, après la destruction de l’un de ses avions militaires par la Syrie.
L’image de cette colère fait la Une ce matin du quotidien turc Hurriyet , où l’on voit Recep Tayip Erdogan pointer du doigt Bachar El Assad, et ce simple mot: «Tirez !». Non, a dit hier le premier ministre turc, son pays n’est animé d’aucune intention belliqueuse envers la Syrie, mais oui, des consignes ont été données à l’armée pour faire face à toute nouvelle menace.
La situation à la frontière entre la Syrie et la Turquie est on ne peut plus fragile, reconnaît The New York Times , en écrivant que la Turquie fait preuve de retenue pour le moment, mais que l’incident qui s’est produit vendredi dernier montre à quel point la guerre civile en Syrie peut parvenir à s’étendre à sa frontière avec la Turquie. The New York Times fait aussi part des doutes américains au sujet de la Russie: «Dans cette affaire, quelle sorte de jeu cynique est-elle en train de jouer ?».
On passe maintenant en Europe, où vient d’être rendue publique la feuille de route qui va être soumise dès demain Bruxelles aux pays de l’eurozone. Ce plan est évoqué à la Une du Wall Street Journal , qui explique que c’est un texte qui reste assez vague, qui évite les sujets qui fâchent, et où le mot fédéralisme n'est pas prononcé, mais à en croire ceux qui l’ont lu, ça y ressemble fort. Ce plan donne aussi à François Hollande un motif de satisfaction, puisqu’il est question dans le texte d’un projet qui lui tient à cœur, la mise en place d’eurobligations.
Mais avant que tout cela se concrétise, il va falloir convaincre Angela Merkel, ce qui est loin d’être gagné, puisqu’on le rappelle, le quotidien allemand Die Welt faisait état hier d’une déclaration pour le moins définitive de la part de la chancelière: il ne sera question ni de mutualisation des dettes ni d’eurobonds «autant que je vivrai» a-t-elle dit.
Angela Merkel qui subit toujours pas mal de pressions pour infléchir sa position. Pressions européennes, bien évidemment, mais aussi pressions venues de certains de ses concitoyens, qui se demandent si son intransigeance ne va pas finir par produire l’effet inverse à celui recherché. C’est une analyse qu’on retrouve du côté du International Herald Tribune , qui explique que, certes, l’Allemagne a plutôt tiré profit de la perte de confiance dans les pays d’Europe du sud, mais nuance: ces bénéfices sont précaires, et peuvent rapidement être érodés voire disparaître si ceux qu’on a surnommés les Piigs, ne parviennent pas à enrayer la spirale de la dette.
Et puis au Mexique, c’est la dernière ligne droite pour les candidats à la présidentielle. Le conservateur Pena Nieto est pour le moment le favori des sondages. Le candidat du PRI, qui est on le rappelle le parti qui a gouverné le Mexique d’une main de fer pendant 71 ans, doit toutefois affronter, depuis plusieurs semaines, une série de révélations embarrassantes sur ses liens avec la télé publique nationale, et un mouvement étudiant qui ne faiblit pas, d'après l’espagnol ABC .
On termine avec deux chiffres, qui concernent les Jeux olympiques de Londres. The Guardian nous apprend que 28 000 journalistes du monde entier ont été accrédités, et que 26 700 concombres vont être servis au centre de presse – ce qui fait tout de même moins d’un concombre par journaliste…
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