Scrutin crucial observé par les Européens, les législatives grecques de dimanche prennent l'allure d'un référendum sur l'euro. La Grèce "sortira de la crise, et pas de l'euro" promet le conservateur Samaras, au coude à coude avec la gauche radicale.
REUTERS - Le chef de file des conservateurs de Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, a déclaré vendredi que la Grèce devrait choisir lors des élections législatives de dimanche entre le maintien dans la zone euro et "le cauchemar" d’un retour à la drachme.
it"Nous nous acheminons vers des élections qui décideront de l’avenir de la Grèce et de nos enfants", a-t-il souligné. "Le premier choix que doit faire le peuple grec est entre l’euro et la drachme".
ND, qui soutient les mesures d’austérité imposées par l’Union européenne et le FMI en échange d’une aide financière, est donnée dans les sondages au coude-à-coude avec la Coalition de la gauche radicale (Syriza), résolument hostile au Mémorandum d’austérité.
Antonis Samaras a également affirmé que son pays ne pouvait pas se permettre un troisième scrutin parlementaire et devait former un gouvernement après les élections de dimanche, les deuxièmes après celles, indécises, du 6 mai.
"Une troisième série d’élections est impossible. On n’y résisterait pas", a-t-il dit lors de son dernier meeting électoral à Athènes devant des milliers de partisans agitant des drapeaux grecs et de l’UE réunis sur la place Syntagma (Indépendance), dans le centre de la capitale.
"Il existe en dehors de la Grèce des gens qui souhaitent que notre pays soit le mouton noir et sorte de l’euro. Nous n’allons pas leur faire ce plaisir", a dit l’orateur dont le discours avait une tonalité anti-immigrés à la mode depuis le début de la crise économique.
Il s’est de nouveau engagé à renégocier les conditions du Mémorandum des mesures d’austérité imposées par les créanciers internationaux en mettant l’accent sur la création d’emplois.
it"Nous sommes favorables à une renégociation (du plan de renflouement financier) pour plus d’emplois ainsi que pour le maintien de l’euro - tel est le souhait du peuple grec", a martelé Antonis Samaras.
"Nos jeunes doivent-ils avoir la possibilité de travailler ou allons-nous permettre que le taux de chômage incroyable que nous connaissons aujourd’hui se transforme en cauchemar ?", s’est-il enfin interrogé.