Lors d'une conférence de presse, Nicolas Sarkozy a détaillé son programme économique estimé à 9 milliards de dollars. L'occasion d'annoncer quelques mesures nouvelles destinées à ramener les finances publiques françaises à l'équilibre d'ici 2016.
Quoi de neuf dans la marmite économique du président-candidat Nicolas Sarkozy ? Le chef de l'État sortant avait convoqué la presse, jeudi 5 avril, pour présenter et chiffrer ses propositions économiques. Au final, le champion de la droite française pour cette élection présidentielle a bien dévoilé quelques nouvelles mesures mais il a surtout voulu souligner son profil de bon père de famille raisonnable soucieux des comptes de la nation. Une posture qui lui servirait à se démarquer de son adversaire socialiste, François Hollande, qui, à ses yeux, annonce un festival de dépenses sans dire comment les financer”.
Pour financer son programme, contenu dans un document d’une trentaine de pages distribué lors de la conférence de presse, et atteindre son objectif d’un équilibre budgétaire en 2016, Nicolas Sarkozy a affirmé que la France doit faire un effort d’économies de 124 milliards d’euros. Sur ce total, concrétiser les promesses de campagne devraient “coûter 9 milliards d’euros”, a assuré le président-candidat.
Lors de son allocution, il a réaffirmé que sa priorité était “d’améliorer la compétitivité des entreprises”. Un objectif qui passerait par des mesures que Nicolas Sarkozy a déjà annoncées, telles que la TVA sociale ou la fin des 35 heures. Il a cependant égréné un petit chapelet de nouvelles mesures. Tour d’horizon de ces nouveautés.
- Gel de la participation française au budget de l’Union européenne (UE). La France n'arrêtera pas de verser au pot de l’UE, mais Nicolas Sarkozy a annoncé que la participation française n’augmenterait pas à l’avenir. À l’heure actuelle, Paris est le deuxième contributeur au budget de l’Union après Berlin et paie une dîme de 19 milliards d’euros annuelle. Le gel de cette participation devrait, d’après Nicolas Sarkozy, permettre à la France d’économiser 600 millions d’euros.
- La "règle d’or" dès l’été 2012. Le vote pour inscrire la “règle d’or” de l’objectif d’équilibre budgétaire dans la Constitution interviendrait dès juillet 2012 si le président actuelle restait à l’Élysée. Une manière pour Nicolas Sarkozy de rappeler aussi la position de son principal adversarie François Hollande. “Le Parti socialiste français est le seul en Europe à refuser cette règle d’or”, a affirmé le président sortant en ne citant que le cas allemand et espagnol.
- Une participation des collectivités locales. Nicolas Sarkozy a agité le bâton pour affirmer que les collectivités locales, dont une majorité est tenue par la gauche, devraient “participer à l’effort d’économies de la nation”. Il a même précisé qu'elles allaient devoir trouver 2,5 milliards d’euros en cinq ans sous peine de voir leur dotation réduite par l’État.
- Les retraites payés plus tôt. Nicolas Sarkozy a également promis de mettre un terme “à une profonde injustice”. Le président-candidat a annoncé que le versement des retraites “se ferait dès le 1er du mois et non plus le 8 comme actuellement”. Il a jugé que ce retard dans le paiement était pour préjudiciable pour une grande partie des retraités “les plus modestes”.