Presse internationale, Jeudi 29 mars 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, la visite du Pape Benoît XVI à Cuba, l’affaire Trayvon Martin, et la mort de 63 réfugiés italiens au large des côtes italiennes, il y a un an.
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On commence cette revue de presse internationale avec la fin de la visite de Benoît XVI à Cuba, une visite à l’issue de laquelle le pape a demandé aux autorités cubaines d'accorder le plein exercice des «libertés fondamentales» aux Cubains et condamné l'embargo américain contre l’île.
C’est une déclaration qu’il a faite juste avant de quitter La Havane, où il a rencontré Fidel Castro et célébré une grande messe publique, sans rencontrer toutefois aucun dissident. Une visite qui suscite des commentaires mitigés ce matin dans la presse. Je vous propose de commencer avec El Pais, qui parle d’une visite hautement politique, un exercice de Realpolitik que le journal juge parfaitement maîtrisé.
Realpolitik, peut-être, mais pour quoi faire ? s’interroge de son côté le très anti-castriste Miami Herald, qui écrit que «tout le monde a gagné et perdu, dans cette visite du Pape à Cuba». Le journal publie d’ailleurs une belle photo de la rencontre de Benoît XVI avec Fidel Castro. Mais si l’image est belle, le propos est nettement plus sévère, puisque le quotidien écrit que non seulement cette visite ne changera en rien la marginalisation de l’Eglise à Cuba, qui reste un Etat policier, où les élections libres ne sont pas autorisées, et où il n’existe ni parti ni médias indépendants.
Du côté de la presse américaine, il est toujours beaucoup question ce matin de l’affaire Trayvon Martin, ce jeune noir dont le meurtre il y a un mois en Floride met en émoi l’Amérique. Il a été abattu on le rappelle le 26 février dernier, alors qu'il était désarmé qu’il rentrait tout simplement chez lui après avoir acheté des sucreries par George Zimmerman, un agent de sécurité qui effectuait des rondes de surveillance dans son quartier, dans la banlieue d'Orlando. Ses parents étaient invités à témoigner, hier, devant le Congrès et ils ont demandé, rapporte The Daily Beast, aux parlementaires américains de faire en sorte que leur fils «ne soit pas mort en vain».
A voir également ce matin, les conclusions de l’enquête du Conseil de l’Europe sur le naufrage d’une embarcation au large de l’archipel italien de la Maddalena - un naufrage qui avait provoqué la mort en mai dernier de 63 réfugiés africains, dont une majorité de Libyens. C’est le journal The Guardian, qui avait révélé cette affaire à l’époque, qui livre également ce matin les résultats du travail des enquêteurs européens. Une affaire qui avait fait beaucoup de bruit car le journal évoquait une possible non assistance à personnes en danger de la part d’un navire de l’Otan présent sur la zone au moment du drame, mais aussi une possible responsabilité des garde-côtes italiens. Ce qui apparaît très clairement en tout cas dans le rapport du Conseil de l’Europe, c’est que le centre de Contrôle de Sauvetage en Mer qui est basé à Rome, a bien reçu le sos envoyé par les naufragés, qu’il l’a ensuite répercuté - le message aurait donc bien été envoyé à l’Otan, qui ne l’aurait en revanche pas transmis ensuite à l’un de ses navires qui se trouvait à proximité, en l’occurrence la frégate espagnole Mendez Nunez.
The Guardian cite un responsable de l’Otan qui dit que ce sauvetage, s’il avait eu lieu, aurait été d’une «simplicité enfantine» et aurait permis à 63 hommes, femmes et enfants d’avoir la vie sauve. Une tragédie qui a échappé au silence grâce aux témoignages de 9 rescapés.
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