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Le président "Nino" Vieira abattu par des militaires

Le président de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira, dit "Nino", a été tué par des militaires, au lendemain d'un attentat qui a coûté la vie au chef d'état-major des forces armées du pays.

Lisez les commentaires des Observateurs de FRANCE 24 : Guinée-Bissau, un État décapité

AFP - Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué tôt lundi par des militaires, en représailles à un attentat à la bombe qui a coûté la vie dimanche soir au chef d'état-major de l'armée, a annoncé à l'AFP le responsable des relations extérieures de l'armée.

"Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié tôt ce matin, vers 4H00 (locales et GMT)", a déclaré ce porte-parole, le capitaine de frégate Zamora Induta.

"C'était l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé", a accusé ce responsable militaire.

Il a ajouté que le président essayait de s'enfuir quand il avait été "fauché par des balles tirées par ces militaires" a-t-il dit.

"Le pays va démarrer maintenant. Cet homme a bloqué tous les élan dans ce petit pays" a déclaré l'officier.

Joao Bernardo Vieira, dit "Nino", 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de la Guinée-Bissau. Il avait été réélu à la présidence de ce pays ouest-africain en 2005, neuf ans après la fin de la guerre civile (1998-99) qui l'avait chassé du pouvoir.

Le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dimanche soir vers 20H00 dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.

Le 23 novembre, un groupe de militaires avaient mené une attaque, de nuit, contre la résidence du président Vieira, qui avait fait deux morts au sein de sa garde.

Selon un témoin joint par l'AFP, des scènes de pillage dans la résidence privée du président ont eu lieu.

"Nous avons vu des militaires retirer de la résidence privée du président tout ce qu'ils pouvaient prendre avec eux, ses effets personnels, le mobilier, tout" a déclaré ce témoin.