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Le Premier ministre libanais défend la neutralité de Beyrouth dans la crise syrienne

De passage à Paris, le Premier ministre libanais Najib Mikati a tenu à clarifier la position de son pays dans la crise que traverse son voisin syrien. Interviewé par FRANCE 24, le dirigeant défend la neutralité du Liban.

Alors que la crise syrienne déborde désormais chez son voisin libanais - samedi 11 février des affrontements entre sunnites anti-Assad et alaouites pro-gouvernement syrien ont fait deux morts à Tripoli, la grande ville du nord du Liban - Najib Mikati, le Premier ministre libanais était, vendredi 10 février, en visite officielle à Paris.

Interviewé par FRANCE 24, ce sunnite à la tête de l’exécutif libanais depuis le 13 juin 2011 a toujours revendiqué son indépendance. Et ce, en dépit de sa proximité avec le régime de Damas - c'est un ami de Bachar al-Assad - et de ses affinités avec le Hezbollah. Un numéro d’équilibriste politique difficile pour ce partisan du centrisme, qui cherche avant tout à maintenir la stabilité du Liban en ménageant les différentes communautés confessionnelles du pays.

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A l’heure où le régime de Damas pilonne sans relâche la ville de Homs, foyer de la contestation, c’est surtout en chef de gouvernement soucieux de la crise que traverse son voisin syrien qu’il a été reçu à France24. Morceaux choisis de son interview.

Le Liban joue la carte de la neutralité. "Nous n'acceptons pas, de quelque manière que ce soit, que le Liban devienne un passage ou même une base qui servirait à une opposition visible […]."

Renforcement de la sécurité le long de la frontière entre le Liban et la Syrie. "L’armée libanaise n’a pas besoin de permis pour protéger et défendre les frontières du pays. Notre Conseil de défense à décider de mener ces opérations et l’armée a choisi le bon moment pour les mettre en œuvre."

A propos des suspicions de trafic d’armes à la frontière libano-syrienne. "La frontière entre le Liban et la Syrie n’est pas bien définie mais j’estime que les trafics d’armes se font pour des raisons lucratives et ne sont en aucun cas motivés par des convictions politiques ou même instigués par des politiques."

Le nord du Liban, seulement séparé de la Syrie par des monticules de terre, est considéré comme un lieu de passage pour la contrebande de marchandise du Pays du cèdre vers la Syrie.

Le Liban coopérera avec la communauté internationale. "Le Liban appliquera scrupuleusement les décisions de l’ONU, des États-Unis et de l’Union européenne concernant les sanctions visant des banques, des entreprises et des individus en Syrie."

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