PRESSE FRANCAISE. Vendredi 23 décembre. Au menu : la grève brisée par le gouvernement à Roissy, le vote sur le génocide arménien et le pessimisme français.
Le tour de la presse française avec l’arrivée de policiers à Roissy pour casser la greve.
Libération en a fait sa une avec un titre qui a le mérite d’être clair : Sarkozy dézingue la greve. Et ca continue en page 2 avec un éditorial à charge. François Sergent relève l’indignation sélective de Nicolas Sarkozy qui brise cette greve alors que le même jour, le chef de l’Etat allait visiter les restos du cœur.
Une question : est-il légal de briser une grève ? Réponse dans la Croix : oui.
20 minutes choisit de faire réagir dans ses colonnes un spécialiste des mouvements sociaux, Stéphane Sirot. Pour lui cette action du gouvernement un signe politique envoyé à l’égard de l’électorat traditionnel de droite.
Un autre titre domine dans les journaux : ce vote à l’assemblée nationale sur la pénalisation de la négation du génocide arménien.
Le Monde y a consacré son éditotorial.
Prise de position claire : « les lois mémorielles ne servent à rien ! Helas ! ». Le Figaro lui évoque le thème en proposant un encadré intéressant. Le quotidien libéral est allé voir des intellectuels turcs, leur a demandé ce qu’ils pensaient de la démarche française. Les avis sont mitigés.
Le Parisien fait une double page ce matin sur une bien curieux trait français : ils sont les plus pessimistes au monde. La question c’est comment les populations GERENT la crise ? Réponse surprenante : les pays les plus pauvres sont bien moins atteints.
Un dessin est particulièrement réussi.
Un nigérian demande à un Français : « Mais pourquoi êtes vous si pessimistes ? » Réponse : « on voit que le Nigéria ne risque pas de perdre le triple A ! ».