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Christian Noyer n'estime pas nécessaire une intervention "plus massive" de la BCE

Le gouverneur de la Banque de France s’est voulu rassurant vendredi en annonçant qu’il n’y aurait "pas besoin" d’une intervention plus massive de la Banque centrale européenne pour prêter de l’argent aux pays les plus endettés de la zone Euro.

AFP - La situation de la zone euro ne justifie pas une intervention plus massive de la Banque centrale européenne (BCE) pour racheter de la dette des Etats, a estimé vendredi le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, dans un entretien à LCI.

"Il n'y a pas besoin de quelque chose de plus massif", a déclaré M. Noyer, en rappelant les mesures supplémentaires prises par la BCE jeudi pour alimenter les banques en liquidités, qui doivent notamment leur permettre, selon lui, d'acheter de la dette des Etats européens.

Le président de la BCE, Mario Draghi, avait déjà exclu jeudi la possibilité d'intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains Etats, notamment la France, soulignant une nouvelle fois que les achats d'obligations publiques qu'effectue déjà la BCE étaient "limités" et "temporaires".

M. Noyer a regretté "une confusion totale sur ce sujet". "On a l'air de dire que, dans d'autres pays, la banque centrale est le prêteur en dernier ressort des Etats et prête aux Etats", a-t-il observé.

Mais "dans tous les pays, les banques centrales ne sont prêteurs en dernier ressort que des systèmes bancaires", a-t-il corrigé.

En visant le système bancaire, la BCE a pris jeudi, selon lui, "des mesures très spectaculaires de renforcement de la liquidité des banques" afin de leur "permettre de faire leur travail, continuer faire du crédit à l'économie et, en tant que de besoin, acheter de la dette des Etats souverains".

La BCE, qui servait déjà sans limite les banques pour des durées allant jusqu'à un an, a annoncé qu'elle mènerait une opération à trois ans, du jamais vu.