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DSK demande à être entendu au plus vite dans l'affaire du Carlton

Dans l'affaire du Carlton, l'ex-patron du Fonds monétaire international, soupçonné d'avoir participé à des parties fines, dénonce un "lynchage médiatique" et veut "mettre fin aux insinuations et extrapolations hasardeuses et malveillantes".

AFP - Dominique Strauss-Kahn a demandé vendredi "à nouveau à être entendu le plus rapidement possible" par les enquêteurs chargés de l'affaire de proxénétisme en lien avec l'hôtel Carlton de Lille, affirmant être l'objet d'un "véritable lynchage médiatique", selon un communiqué de ses avocats.

"Une telle situation dont chacun peut percevoir à quel point elle est à la fois malsaine, racoleuse, et non dépourvue d'arrières-pensées politiques ne saurait perdurer", estiment les avocats, qui ajoutent: "Dominique Strauss-Kahn affirme à nouveau qu'il est prêt à s'expliquer, non devant un incertain tribunal de l'opinion mais devant ceux qui conduisent l'enquête judiciaire, et demande à nouveau à être entendu le plus rapidement possible".

Jeudi, le quotidien Libération a fait état de SMS évoquant des soirées libertines dans plusieurs villes européennes, qui auraient été envoyés par Dominique Strauss-Kahn à Fabrice Paszkowski, mis en examen dans l'affaire du Carlton de Lille.

Mis en examen le 21 octobre pour proxénétisme aggravé en bande organisée, association de malfaiteurs et escroquerie en bande organisée et écroué depuis, M. Paszkowski est soupçonné d'avoir organisé des parties fines auxquelles DSK aurait participé.

Dans leur communiqué, les conseils de l'ex directeur général du FMI, Frédérique Baulieu et Henri Leclerc, rappellent que M. Strauss-Kahn a demandé le 16 octobre à être entendu le plus vite possible dès que "son nom est apparu dans l'affaire dite du Carlton" afin "de mettre fin aux insinuations et extrapolations hasardeuses et malveillantes qui se répandaient".

"Depuis, il n'a pas été entendu. Pendant ce temps, un véritable lynchage médiatique n'a cessé de s'amplifier, alimenté par des informations puisées dans des procès-verbaux et des pièces du dossier communiqués en temps réel à la presse et d'évidence soigneusement sélectionnés avec partialité", dénoncent-ils.

Pour eux, "ces +révélations+ ne peuvent avoir pour origine que certains de ceux qui ont accès immédiatement et par profession à la procédure".

Ils relèvent que "dans le même temps, on se refuse à interroger celui qui est ainsi mis en cause publiquement sans lui donner la possibilité de se défendre en étant exactement informé de ce dont on le soupçonnerait et dont certains l'accusent déjà".