Au moins cinq civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés dimanche dans le sud de la Somalie, lors d'un bombardement mené par l'armée kényane. Le Kenya poursuit son opération militaire contre les islamistes Shebab dans la région.
AFP - Cinq civils dont trois enfants et une femme ont été tués dans un raid aérien kényan dimanche à Jilib, au sud de la Somalie, selon un nouveau bilan donné lundi par l'organisation Médecins sans frontières (MSF) présente sur place.
Le précédent bilan donné par MSF dimanche faisait état de trois morts.
"Le bilan est de 5 morts maintenant selon nos chiffres, dont 3 enfants, une femme et un homme", a affirmé au téléphone à l'AFP Gautam Chapperjee, chef de la mission MSF Hollande pour la Somalie.
Les trois enfants ont été tués dans l'explosion d'une bombe sur le camp de personnes déplacées de Jilib dimanche, un homme est mort à l'hôpital MSF de Marare, à 50 km de Jilib, où il avait été emmené, et une femme est décédée pendant son transfert vers l'hôpital de Mogadiscio, a précisé M. Chapperjee.
"Nous soignons en ce moment dans notre hôpital de Marare 31 enfants, 9 femmes et 4 hommes blessés par des éclats de bombe", a encore déclaré M. Chapperjee.
L'armée kényane a revendiqué avoir mené un raid aérien contre Jilib, une localité contrôlée par les insurgés islamistes shebab, mais elle affirme que cette attaque a visé des cibles militaires et a tué 10 combattants shebab, à l'exclusion de toute victime civile.
L'armée kényane est entrée en Somalie le 14 octobre, selon son haut commandement, avec le soutien de son aviation, afin de neutraliser les insurgés shebab qui contrôlent la plus grande partie du sud et du centre de ce pays sans gouvernement central depuis vingt ans.
Le gouvernement kényan accuse les shebab d'avoir violé son intégrité territoriale, notamment lors d'une série d'enlèvement de quatre Européennes dans le nord-est du Kenya ces dernières semaines. Les shebab nient toute responsabilité dans ces enlèvements.