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Fait inédit depuis son arrivée à Downing Street, le Premier ministre britannique fait face à la gronde de députés conservateurs qui réclament une redéfinition de la nature des liens entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne.

REUTERS - David Cameron risque d'être confronté ce lundi à une vaste fronde au sein des rangs conservateurs à l'occasion d'un débat parlementaire sur l'organisation d'un référendum sur l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne.

Le vote des députés n'aura aucune contrainte légale. L'issue du scrutin ne fait de toute façon aucun doute puisque les libéraux-démocrates, partenaire de la coalition gouvernementale, et l'opposition travailliste voteront dans le sens réclamé par le Premier ministre, hostile à un tel référendum.

Cette initiative constitue toutefois un défi sans précédent à l'autorité de David Cameron sur le Parti conservateur de la part de la frange eurosceptique des Tories.

Le chef du gouvernement a donné des instructions de vote très fermes à ses troupes. Malgré cela, on s'attend à ce qu'environ 70 des plus de 300 députés conservateurs votent en faveur de l'organisation d'un tel référendum.

Les conservateurs eurosceptiques souhaitent profiter de la crise financière dans la zone euro pour renégocier la nature des liens de la Grande-Bretagne avec l'Union européenne.

Les soutiens de David Cameron refusent en revanche de rouvrir un débat qui avait affaibli en leur temps deux autres Premiers ministres conservateurs, Margaret Thatcher et John Major.

Un sondage publié dimanche dans le Mail on Sunday montre que 61% des Britanniques sont favorables à un tel référendum et que la moitié des personnes interrogées souhaitent une renégociation des termes de l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'UE, afin de mettre l'accent sur les relations commerciales. Cependant, seuls 34% souhaitent sortir de l'UE contre 44% favorables à un maintien au sein du bloc, 22% étant sans opinion.