![Des législatives partielles boycottées par l'opposition chiite Des législatives partielles boycottées par l'opposition chiite](/data/posts/2022/07/16/1657984006_Des-legislatives-partielles-boycottees-par-l-opposition-chiite.jpg)
Les Bahreïniens sont appelés à voter ce samedi pour pourvoir 14 sièges qu'occupaient des députés démissionnaires du Wefak. Le plus important mouvement d'opposition chiite du pays boycotte le scrutin.
AFP - Les bureaux de vote connaissaient une faible affluence samedi matin à Bahreïn, qui organise des élections législatives partielles boycottées par l'opposition chiite, selon des témoins.
Ces élections visent à pourvoir les sièges de 18 députés du principal mouvement de l'opposition chiite, Al-Wefaq, qui avaient démissionné pour protester contre la répression à la mi-mars par la dynastie sunnite d'un mouvement de contestation en partie inspiré par le "printemps arabe".
Au total, 55 candidats sont en lice pour les 14 sièges encore vacants sur les 40 que compte la Chambre des députés, les quatre autres ayant été déjà attribués d'office en l'absence de concurrents dans les circonscriptions concernées, selon les autorités.
Peu après l'ouverture du scrutin, une dizaine de personnes étaient présentes samedi matin dans un bureau de vote près du village chiite de Saar, dans les environs de Manama.
"Je suis venu parce que c'est mon pays. Je suis sans emploi mais ce n'est pas une raison pour ne pas voter", a affirmé Ali Ahmad Al-Jamri, 34 ans, un électricien chiite au chômage depuis trois ans.
"Si Al-Wefaq s'était présenté, j'aurais sans doute voté pour leur candidat. Mais comme ils ne sont pas là, j'ai fait sans eux", a-t-il ajouté. Le royaume de Bahreïn est dirigé par une dynastie sunnite, mais la majorité de sa population est chiite.
Le gouvernement a appelé les 187.000 électeurs inscrits à se rendre massivement aux urnes.
Le pouvoir envisage des sanctions contre ceux qui ne participeront pas au scrutin, qui pourraient se voir exclus de la fonction publique et privés des services publics, avait rapporté mercredi le quotidien Al-Ayyam, proche des autorités.
Des groupes de jeunes ont appelé sur les réseaux sociaux à une nouvelle marche samedi en direction de la Place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation en février/mars, pour protester contre ces élections partielles.
Vendredi après-midi, des centaines de jeunes avaient déjà été dispersés à coup de gaz lacrymogènes alors qu'ils tentaient de gagner la Place de la Perle.