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Le Romain Claudio Ranieri appelé au secours de l'Inter Milan

Après seulement quatre journées de championnat, la présidence de l'Inter Milan a décidé de s'offrir les services du très expérimenté Claudio Ranieri. Le Romain remplace Gianpiero Gasperini, écarté du poste pour ses mauvais résultats.

AFP - Au lendemain de l'éviction de Gianpiero Gasperini, l'Inter Milan n'a pas traîné, intronisant jeudi au poste d'entraîneur le madré Claudio Ranieri, qui aura pour mission de relancer une équipe en pleine crise après un début de saison catastrophique.

La tâche de l'Italien, qui aura 60 ans le 20 octobre et a signé jusqu'en 2013, ne s'annonce pas de tout repos dans un club habitué à consommer les techniciens avec avidité. Ranieri est ainsi le 5e entraîneur de l'Inter en 15 mois, après José Mourinho (2008-10), Rafael Benitez (juin-décembre 2010), Leonardo (décembre 2010-juin 2011) et le malheureux "Gasp".

Ce dernier n'aura tenu le coup que trois mois, le temps de perdre tout crédit avec son bilan calamiteux: 4 défaites (deux en championnat, une en Ligue des champions, et la perte de la SuperCoupe d'Italie), 1 nul et une 18e place qui fait tache en Serie A.

Le revers humiliant concédé mardi chez le promu Novara (3-1), une semaine après celui subi à San Siro face aux Turcs de Trabzonspor (1-0) en Ligue des champions, a été de trop: le président Massimo Moratti a dès lors décidé d'écourter l'expérience Gasperini.

L'ancien entraîneur du Genoa, arrivé cet été pour combler dans l'urgence le vide laissé par le départ de Leonardo au Paris SG, n'était d'ailleurs qu'un choix par défaut. Avec Ranieri, c'est un patron technique au tout autre pedigree qui débarque à Milan. A Chelsea, la Juventus Turin, Valence, l'Atletico Madrid ou la Roma, il a appris à gérer les caprices des stars et des vestiaires bourrés d'ego, ce qui devrait grandement lui servir à l'Inter.

CV

Mais c'est surtout avec l'époque bénie de José Mourinho que les dirigeants et les supporteurs nerazzurri espèrent renouer. Avec "Mou", l'Inter a survolé le championnat italien durant deux saisons avant de monter sur le toit de l'Europe en 2010 en remportant la Ligue des champions. Mais depuis le débauchage du "Special One" par le Real Madrid, le club est rentré dans le rang, avec un ultime affront: le titre 2011 remporté par le rival honni, l'AC Milan.

Comme un symbole, Les fans milanais ont scandé le nom de Mourinho sur le terrain de Novara...

Certes, le CV de Ranieri, dont le titre le plus prestigieux n'est qu'une SuperCoupe de l'UEFA remportée en 2004 avec Valence, n'a rien à voir avec celui de Mourinho. Mais son vécu sur un banc de touche reste sans égal, surtout par rapport à l'erreur de casting qu'a constituée la nomination de Gasperini.

Ranieri s'est d'ailleurs clairement posé en antithèse de son prédécesseur dans ses premières déclarations.

"Gasperini voulait amener ses propres idées avec une défense à trois (...) J'essaierai de les faire jouer avec leurs forces comme ils savaient le faire avant, a-t-il déclaré à la Rai. L'Inter a mal entamé sa saison, et je veux parler aux joueurs pour comprendre pourquoi. Je vais devoir leur redonner de l'enthousiasme et les réveiller. Je pense que cette équipe a beaucoup à donner, et on doit le prouver".

Il connaît sur le bout des doigts le rôle de pompier. Arrivé au chevet de la Roma après deux journées de championnat en août 2009 en remplacement de Luciano Spalletti, il avait réussi à hisser le club en 2e position en fin de saison 2009-2010.

A l'Inter, il n'aura toutefois aucun répit, sous pression dès samedi avec un déplacement à ne pas manquer à Bologne en Serie A, suivi quatre jours plus tard par un voyage compliqué à Moscou contre le CSKA en Ligue des champions.