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Les Français héritent d'un tirage difficile à l'US Open

Un temps menacé par la tempête Irène, le dernier tournoi du Grand Chelem de la saison débutera finalement comme prévu ce lundi. Les Tricolores arrivent à Flushing Meadows en forme mais n'ont pas bénéficié d'un tirage clément.

AFP - Avec cinq potentiels huitièmes de finaliste, le contingent français arrive en force à l'US Open, dernier tournoi du Grand Chelem de la saison, mais le tirage au sort ne lui a pas été clément.

La France compte cinq têtes de série dans le tableau masculin, contre une l'an dernier. Côté dames, Marion Bartoli est seule tête de série (N.8).

Reste que Bartoli a hérité du 8e de finale potentiel le plus délicat sur le papier, c'est-à-dire la tête de série N.9, l'Australienne Samantha Stosur. Même topo pour Gaël Monfils (N.7) avec le Tchèque Tomas Berdych.

Monfils pas gâté : barré en quarts de finale de l'US Open 2010 par Novak Djokovic et stoppé par le même Serbe, devenu depuis N.1 mondial, en août aux Masters 1000 de Montréal et Cincinnati, également en quarts, "la Monf" est de nouveau sur le chemin de l'ouragan Novak... en quart de finale. Mais il lui faudra sûrement d'abord se défaire d'Espagnols accrocheurs (Ferrero, Granollers, Montanes) et passer l'obstacle Berdych. A New York, il veut trouver le "juste milieu" entre le jeu au filet qu'il a beaucoup et bien utilisé à Cincinnati, mais parfois trop souvent, et son jeu de fond court habituel.

Gasquet sur une "bonne dynamique" : "Je veux aller en deuxième semaine, prévient le Biterrois (N.13). Cette saison Je n'ai que rarement perdu contre un joueur moins bien classé que moi". Ce n'est effectivement arrivé qu'une fois depuis février. L'élève de Sébastien Grosjean et Ricardo Piatti doit maintenant réapprendre à dompter des joueurs du Top 10. "Je dois être moins conservateur", dit-il. Avant un 8e de finale possible contre Djokovic, il aura sa dose de test (Fernando Gonzalez ou Ivo Karlovic au 2e tour, Alexandr Dolgopolov/N.22 au 3e).

Tsonga "dans les clous" : C'est le bilan que le Manceau (N.11) tirait après l'enchaînement des Masters 1000 aoûtiens. Vainqueur de Federer au 3e tour à Montréal, il a été inexistant face à l'Américain Alex Bogomolov au 2e tour à Cincinnati, victime d'un saute de concentration. Le problème au biceps droit qui l'avait contraint à l'abandon en demi-finales à Montréal est oublié et +Jo+ prévoyait de se "refaire une caisse physique" et de "pas mal taper à l'entraînement". L'Espagnol Fernando Verdasco (N.19) se profile dès le 3e tour.

Simon et son dos : le Niçois comptait sur une semaine de break après Cincinnati pour que ses douleurs au dos s'estompent et qu'il aie "toutes ses armes à disposition", ce qui n'a pas été le cas à "Cinci", où il ne pouvait pas faire un passing de coup droit. Sans ça, son possible 3e tour contre l'Argentin Juan Martin Del Potro (N.18), vainqueur de l'édition 2009, risque d'être dur.

Benneteau, à point nommé
: le Bressan, tombé au 113e rang mondial après une blessure, travaille à un retour au plus haut niveau. Sa belle finale à Winston-Salem, où il a été à un set de sa première victoire sur le circuit, va l'aider à aborder sereinement un tournoi où il peut faire honneur à son invitation malgré un 1er tour très difficile contre Nicolas Almagro (N.10).

Bartoli "pas loin" : "Je ne suis pas très loin du niveau qui m'intéresse, il ne me manque pas grand chose pour que le puzzle se mette en place", assurait la N.1 Française après son élimination au 3e tour à Cincinnati. Elle a depuis été quart de finaliste à New Haven, battue par la Tchèque Petra Cetkovska, future finaliste. Bartoli a besoin d'un bon parcours pour alimenter son rêve de finir la saison dans le Top 8 mondial et jouer le Masters, son grand objectif. Sa blessure à la main droite en finale à Stanford n'est plus un motif d'inquiétude.