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Une conférence des "amis de la Libye" prévue à Paris le 1er septembre

A l'issue d'une rencontre avec Mahmoud Jibril, numéro deux du CNT libyen, Nicolas Sarkozy a annoncé la tenue d'une conférence internationale pour préparer l'après-Kadhafi le 1er septembre à Paris. Objectif : soutenir la "Libye libre de demain".

AFP - La conférence des "amis de la Libye" aura lieu le 1er septembre à Paris, en présence du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a indiqué mercredi le président français Nicolas Sarkozy à l'issue d'une rencontre avec le numéro deux de la rébellion libyenne, Mahmoud Jibril.

M. Sarkozy a précisé que cette conférence irait au-delà du seul groupe de contact et inclurait la Chine, la Russie et l'Inde. Il a évoqué "une grande conférence internationale pour aider la Libye libre et pour montrer que nous passons à l'avenir".

Cette date symbolique du 1er septembre marque l'anniversaire de la prise de pouvoir par le colonel Kadhafi en 1969, a souligné M. Jibril au cours d'une conférence de presse commune avec le président français.

En attendant, les opérations militaires en Libye cesseront "quand M. Kadhafi et ses séides ne représenteront plus une menace pour le peuple libyen", a déclaré M. Sarkozy, dont le pays est avec la Grande-Bretagne le fer de lance de l'intervention militaire dans le pays.

"Nous sommes disposés à continuer les opérations militaires dans le cadre de la résolution des Nations unies 1973, tant que nos amis libyens en auront besoin, c'est-à-dire tant qu'il y aura des poches de résistance", a fait valoir le président français, qui a aussi répété qu'il n'y avait "pas de force spéciale au sol en Libye".

"Il y a en Libye au sol un ambassadeur (...) il est à Benghazi et il est en instance de partance pour Tripoli. Cette ambassadeur a des collaborateurs, nous avons des observateurs parce que nous avons de renseignements mais il n'y a pas de forces spéciales", a insisté le chef de l'Etat sans donner plus de détail sur le statut de ces "observateurs".

La presse, aussi bien en France qu'à l'étranger, a rapporté ces dernières semaines la présence de soldats des forces spéciales, aussi bien français que d'autres pays, au milieu des rebelles libyens. Cette présence a toujours été démentie par l'état-major des armées.

La France a par contre reconnu début juillet avoir livré des armes légères aux rebelles libyens, dans la région du Djebel Nafoussa, au sud-est de la Libye.

M. Jibril a indiqué pour sa part que la rébellion n'avait aucune "information confirmée" sur l'endroit où se trouvait Mouamar Kadhafi, après la chute de son quartier général à Tripoli.

"Ce serait une chose exemplaire que l'on puisse l'arrêter et le juger de façon équitable", a-t-il dit, interrogé sur le sort envisagé sur le sort du leader arabe, au pouvoir pendant près de 42 ans.

Son éventuel jugement devant la justice libyenne ou internationale "est une question que les juristes libyens vont devoir maintenant examiner, avant de donner leur avis au CNT de façon à respecter les intérêts nationaux libyens", a déclaré M. Jibril.