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Nicolas Sarkozy convoque une réunion en urgence sur la crise financière

Ce mercredi, le président français Nicolas Sarkozy a interrompu ses vacances - comme François Fillon, Alain Juppé, François Baroin et Valérie Pécresse - pour tenir une réunion sur "la situation économique et financière" à l'Élysée.

AFP - Nicolas Sarkozy tient mercredi à 10H00 à l'Elysée "une réunion de travail sur la situation économique et financière" en présence notamment de François Fillon, des ministres Alain Juppé (Affaires étrangères), François Baroin (Economie) et Valérie Pécresse (Budget), selon l'Elysée.

Jusqu'à présent, le président et le Premier ministre suivaient de près la crise des dettes souveraines, sans avoir pour autant interrompu leurs vacances.

Participeront également à la réunion le ministre Jean Leonetti (Affaires européennes) et le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, précise le communiqué de la présidence.

La dégradation vendredi soir par Standard and Poor's de la note de la dette souveraine des Etats-Unis (passée de AAA à AA+), s'ajoutant à la crise de la dette dans la zone euro, a fortement secoué les marchés financiers depuis trois jours.

Mercredi les marchés asiatiques rebondissaient, encouragés par la reprise de Wall Street la veille après les commentaires de la Fed américaine, mais les investisseurs s'interrogeaient sur la durée de ce sursaut, sur fond d'angoisse pour la croissance mondiale.

Alors que seul François Baroin avait dû interrompre ses vacances et rentrer jeudi soir à Paris, Nicolas Sarkozy restait jusqu'à présent mobilisé depuis son lieu de vacances dans le Var, multipliant les contacts avec ses homologues étrangers, mais sans ostentation, de peur de renforcer la fébrilité des marchés.

La communication de l'Elysée sur la crise s'était jusqu'alors résumée à la publication dimanche soir, quelques heures avant l'ouverture redoutée des premières bourses étrangères, d'un communiqué franco-allemand volontairement abscons, où chaque mot était pesé pour rassurer les marchés sans donner le sentiment d'une urgence aux effets potentiellement désastreux.