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Les joueurs de l’OM cibles priviligiées de "home-jacking"

Une nouvelle fois un joueur de l’Olympique de Marseille a été victime d’un cambriolage à domicile avec violence. C’est la septième fois depuis 2010 qu’un joueur du club phocéen est la cible d’un tel acte.

En pleine période de transferts et de négociations, les joueurs de l’Olympique de Marseille ont d’autres soucis à se faire. Le défenseur du club, Vitorino da Silva Hilton a été victime d’un "home-jacking", un cambriolage à domicile avec violence.

Mardi soir, vers 23 heures, six hommes armés et cagoulés sont entrés dans la villa du joueur, qui a été frappé violemment par l’un des malfaiteurs avec la crosse de son arme, rapporte le quotidien régional la Provence. Les dix membres de la famille du défenseur brésilien, présents lors des faits, ont été enfermés dans les pièces de la demeure. La bande armée est repartie avec des bijoux, de l'argent liquide et des sacs de marque. Leur véhicule de location, utilisé pour le braquage, a été retrouvé incendié pour effacer toutes traces.

Autres victimes : les frères Ayew et Jean-Claude Dassier

Ils ont été eux aussi victimes de "home-jacking"

À l'instar des joueurs de l'Olympique de Marseille, le couple glamour des bassins, Frédéric Bousquet et Laure Manaudou, a été visité en pleine nuit lors de leur passage à Marseille en septembre 2010. C'est en toute discrétion et sans les réveiller que les malfaiteurs sont repartis avec des sacs à main, quelques objets de valeurs, des ordinateurs et leurs porte-monnaies.

Ce n’est pas la première fois qu’un joueur de l’équipe phocéenne est la cible de tels faits. En mars dernier, quelques semaines avant de disputer la finale de la Coupe de la Ligue, le milieu offensif Lucho Gonzalez avait été lui aussi victime d’un vol à main armée. Réveillés en pleine nuit, le joueur et sa femme avaient été forcés sous la menace d’un fusil à pompe de donner leurs cartes de crédits, leurs téléphones et les clés de leur voiture de luxe de marque Bentley, d’une valeur de 155 000 euros.

Un scénario similaire qu’a connu le désormais ex-président de l’OM, Jean-Claude Dassier, mais aussi Fabrice Abriel, Stéphane Mbia et André-Pierre Gignac. Les frères Ayew, André et Jordan, ont, quant à eux, étaient cambriolés à deux reprises lors de leurs absences en novembre 2010 et mai 2011.

Selon une source proche de l’enquête, il est difficile d’affirmer s’il s’agit ici de l’œuvre d’une seule et même bande. "Les footballeurs sont d’abord victimes de leur exposition médiatique, de l’étalage de leur patrimoine et de leur salaire. L’autre problème est que leur agenda est facilement consultable. On sait quand ils sont à l’entraînement, quand ils sont en déplacement ou chez eux. Malheureusement, il n’est pas facile de demander au club d’arrêter de communiquer. Ce serait comme de demander à un artiste d’arrêter d’exposer," explique cette même source restée discrète sur les avancées de l'enquête. 

Pas de conséquences sur l'attractivité de l'OM 

Si ces attaques ne sont pas de la même violence que celles qu’on retrouve en Colombie ou au Mexique, où les membres des familles des joueurs sont périodiquement victimes de kidnapping, elles n’en demeurent pas moins traumatisantes. Très touché, Lucho ne s'en est jamais vraiment remis et son niveau sur le terrain s'en est fait ressentir. Alors que son contrat court jusqu’en 2013, l'Argentin a demandé à partir lors du mercato. Et l’un des frères Ayew a menacé de quitter le club s’il était victime d’un autre cambriolage.

"Ce n’est pas pour autant que le club marseillais va perdre en attractivité," précise un agent de joueurs à France24.com. "Marseille a toujours eu une réputation sulfureuse qui date de la French Connection. Si Lorient et l’OM proposent un contrat à un joueur, il n’y aura pas photo. Il choisira l’OM."

Le club a publié sur son site un communiqué dans lequel il se dit préoccupé pour la sécurité des joueurs. Le club annonce qu'il mettra un dispositif de surveillance autour des résidences des footballeurs, dès ce soir. "L’OM se donne deux mois pour réaliser un audit de la situation et mettre en place les mesures qui s’imposent," peut-on lire sur OM.net. À trois semaines de la reprise, la Commanderie se serait bien passée d’une telle publicité.