Le numéro un français s'est rapproché des Masters de Shanghai en battant le Russe Igor Andreev au terme d'un match épique (6-3, 7-5). Dans les autres rencontres, Rafael Nadal, Roger Federer et Andy Murray ont réussi leur entrée en lice.
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Gilles Simon a vécu une journée idéale mercredi au tournoi de Paris-Bercy, où sa victoire sur le Russe Igor Andreev et les défaites de trois de ses rivaux dans la course au Masters, David Ferrer, Stanislas Wawrinka et Robin Soderling, l'ont rapproché de Shanghai.
Au stade des huitièmes de finale, cinq hommes peuvent encore priver le Français de son billet pour la Chine: James Blake, Jo-Wilfried Tsonga, Fernando Verdasco, David Nalbandian et Gaël Monfils. Mais tous devront renverser des montagnes pour y parvenir.
Les deux premiers peuvent "se contenter" d'aller en finale alors que pour les autres il n'y a plus d'autre solution que de gagner le tournoi, ce qui semble improbable puisque tous les meilleurs mondiaux sont présents à Paris.
"Je savais que si je passais ce premier tour je me mettais en bonne position pour y aller. C'était donc l'objectif N.1", a commenté Simon, vainqueur 6-3, 7-5.
Trois hommes ont perdu toutes chances en s'inclinant dès leur entrée en lice, dont David Ferrer, le poursuivant le plus proche de Simon à la "Race", le classement 2008, dont les huit premiers disputeront le Masters du 9 au 16 novembre. L'Espagnol, peu en verve ces derniers mois, s'est incliné lourdement dès le premier tour contre l'Allemand Philipp Kohlschreiber 6-3, 6-2.
La défaite de Wawrinka face à Tomas Berdych (6-3, 7-5) n'est pas une grosse surprise non plus, car le Tchèque revient en forme ces derniers temps, et celle de Robin Soderling contre Roger Federer (6-4, 7-6) encore moins, même si le Suédois restait sur un titre à Lyon dimanche dernier. Le cogneur scandinave s'est d'ailleurs bien défendu, se procurant même deux balles de set dans le tie-break de la deuxième manche.
Simon tombe sur un os en huitièmes de finale, l'Américain Andy Roddick. Mais à voir les qualités mentales qu'il a déployées pour venir à bout d'Andreev, il semble capable de le battre.
Mené 3 à 1 dans le premier set puis 4 à 0 dans le deuxième, le N.10 mondial a trouvé les ressources pour remonter et conclure, bien aidé par de grosses erreurs de son adversaire.
Tsonga retrouve Djokovic
Simon avait beaucoup à craindre de ce premier rendez-vous chargé de tension. A Madrid, il y a deux semaines, il avait dû écarter quatre balles de match contre le Russe, un des plus gros frappeurs du circuit, avant de poursuivre sa route jusqu'en finale.
La clé du match contre Roddick sera sa capacité à retourner l'énorme première balle de service de l'Américain. "C'est typiquement le genre de match où c'est impossible de se détacher au score et de lui coller un 6-2, 6-1. Je m'attends à une bagarre où il faudra être très bon sur les quelques points qui départageront le match", a dit le N.10 mondial, âgé de 23 ans.
Très attendu aussi à Paris, Tsonga disputera une "belle" contre le Serbe Novak Djokovic, son adversaire lors de ses deux finales de l'année, l'une perdue à l'Open d'Australie et l'autre gagnée à Bangkok en septembre.
"On commence à se connaître pas mal. La finale de Bangkok m'a montré qu'il était à ma portée, que c'était possible", a-t-il dit.
Pour s'offrir ce choc, le Manceau a dû cravacher mardi afin d'éliminer Radek Stepanek en trois sets 3-6, 6-4, 6-4. Se voyant "près d'y passer" face à l'atypique attaquant tchèque, excellent volleyeur, Tsonga a même balancé sa raquette de rage, un geste rare chez ce joueur plutôt placide.
En revanche, Florent Serra n'a rien pu faire contre Rafael Nadal, vainqueur 6-2, 6-4.