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L'armée yéménite a affronté ce mardi à Zinjibar, une ville située sur la côte sud du pays, des combattants qu'elle soupçonne d'appartenir à Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Il y aurait, selon elle, une trentaine de morts.

REUTERS - Des combats ont éclaté mardi à Zinjibar, ville côtière du Yémen dont des militants islamistes ont pris le contrôle à la fin du mois de mai.

L'armée yéménite affirme avoir tué trente combattants djihadistes affiliés ou non à Al Qaïda. Les autorités locales ont annoncé la mort de quinze soldats.

Zinjibar, vidé de la quasi-totalité de ses 50.000 habitants, borde une voie de navigation par laquelle transitent quelque 3 millions de barils de brut par jour.

Les combattants d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) s'en sont emparé avec le renfort d'autres militants islamistes. Mais, selon un responsable local, les affrontements ont gagné en vigueur et le bilan des combats devrait s'alourdir dans les heures à venir.
 

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Trève fragile à Sanaa

Des affrontements ont également été signalés dans la ville de Taëz, au sud de Sanaa. Dans la capitale, en revanche, la trêve négociée par l'Arabie saoudite semble toujours tenir.

Ces nouvelles violences surviennent alors que le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, se trouve toujours en Arabie saoudite, où il a été opéré au cours du week-end après avoir été blessé dans le bombardement de son palais présidentiel de Sanaa.

Ses proches affirment qu'il ne s'agit que d'un refuge provisoire et que Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, rentrera dans les prochains jours au Yémen.

Mais, estiment des spécialistes de la région, les puissances occidentales de même que l'Arabie saoudite, qui se défend publiquement de toute ingérence dans les affaires intérieures du Yémen, feraient pression pour que ce refuge provisoire devienne définitif.