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Un homme est entré dans l'enceinte d'un lycée professionnel à Saint-Maximin (Oise) et a poignardé mortellement un professeur de 35 ans, en réaction à ce qui semble être un "différend conjugal", selon les enquêteurs. L'agresseur s'est ensuite rendu.

AFP - Un professeur d'un lycée professionnel de Saint-Maximin (Oise) est décédé mardi matin après avoir été poignardé dans l'enceinte de l'établissement par un homme étranger au lycée, apparemment dans le cadre d'un "différend conjugal", selon des sources proches de l'enquête.

Cet homme serait le mari d'une femme de ménage du lycée, qui aurait entretenu une relation avec le professeur, selon une de ces sources.

Le drame est survenu vers 08h00 au lycée professionnel Robert et Nelly de Rothschild de Saint-Maximin, une commune de 2.500 habitants proche de Chantilly.

Un homme de 31 ans, extérieur à l'établissement, "est entré dans l'enceinte du lycée. Il a délibérément agressé un enseignant à l'arme blanche en présence d'élèves qui arrivaient au lycée. Certains d'entre eux ont été témoins du drame", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la gendarmerie.

"Les secours sont intervenus très rapidement. Mais l'enseignant, dans un état critique, est décédé peu après son évacuation à l'hôpital", a-t-il ajouté.

L'agresseur présumé a pris la fuite et s'est rendu à la gendarmerie de Senlis une heure après les faits", toujours selon les gendarmes.

Selon une source judiciaire, l'agresseur a porté à la victime, âgée de 35 ans, "vraisemblablement plusieurs coups" à l'arme blanche "dans l'enceinte du lycée, mais à l'extérieur des bâtiments".

"L'affaire est totalement extérieure à la vie du lycée. Apparemment, il s'agirait d'un différend familial", a précisé une autre source.

Le drame "n'est pas lié à des violences scolaires. La garde à vue décantera les motifs", a souligné la gendarmerie.

Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a exprimé mardi après-midi dans un communiqué sa "très vive émotion" et a demandé "l'intervention d'une cellule d'écoute auprès des élèves témoins de l'agression mortelle".

Il a tenu par ailleurs "à féliciter pour leur sang froid et leur courage (les élèves) qui ont tenté en vain de prévenir (l')issue fatale" de l'agression.

Une source judiciaire a confirmé que "quelques élèves étaient présents dans la cour du lycée" lors de l'agression.

L'agresseur présumé était toujours en garde à vue mardi soir.

Une cellule psychologique a été mise en place pour les 400 élèves du lycée, qui délivre notamment des diplômes dans le domaine de la maintenance automobile, a indiqué mardi après-midi le rectorat d'Amiens.

Une conférence de presse du parquet de Senlis est prévue mercredi matin.