
Une semaine avant la tenue du scrutin présidentiel, les quelque 73,5 millions d'électeurs nigérians sont appelés à désigner les 360 membres de la Chambre des représentants ainsi que leurs 109 sénateurs.
AFP - Les Nigérians sont appelés à se rendre aux urnes samedi pour des élections législatives qui marquent le début d'une étape importante pour le pays le plus peuplé d'Afrique qui cherche à oublier les précédents scrutins marqués par des fraudes et la violence.
La campagne électorale a été marquée par des actes de violences, dont des attentats à la bombe et des attaques contre les manifestations politiques, mais les responsables ont promis la tenue d'un scrutin libre et juste.
Les autorités ont déployé massivement des policiers pour assurer la sécurité des quelque 73,5 millions d'électeurs et des membres de la commission électorale indépendante (INEC). Les frontières terrestres du Nigeria ont même été fermées vendredi.
Le président de l'INEC, Attahiru Jega, un universitaire respecté, a exhorté le pays premier producteur africain de pétrole à organiser des élections crédibles et martelé que les scrutins cruciaux qui débutent samedi doivent bien se dérouler.
"Conduire ces scrutins avec succès est d'une importance capitale pour l'avenir de notre Nation, c'est pourquoi nous ne devons pas échouer et il faut que cela se passe bien", a-t-il déclaré.
M. Jega a également expliqué que beaucoup de gens espéraient que plus de 10 ans après le retour à un régime civil "un système démocratique stable au sein duquel des élections libres, justes et crédibles seraient habituelles" aurait été instauré.
"Malheureusement, ce n'est pas encore le cas et les Nigérians attendent toujours de récolter les dividendes de la démocratie", a-t-il précisé.
L'élection des 360 membres de la chambre des représentants et des 109 sénateurs a lieu samedi, une semaine avant le scrutin présidentiel (9 avril) et deux semaines avant les élections des gouverneurs des 36 Etats de la fédération et des assemblées législatives régionales (16 avril).
Le parti démocratique du peuple (PDP), au pouvoir, dispose d'une confortable majorité au parlement mais des analystes estiment que le scrutin de samedi pourrait lui faire perdre une quantité significative de sièges.
Le PDP du président Goodluck Jonathan a gagné toutes les élections présidentielle depuis la restauration du régime civil en 1999 et part encore favori pour le scrutin du 9 avril.
Son principal adversaire sera Muhammadu Buhari, un musulman du nord, ancien dirigeant militaire du Nigeria (1983-1985) qui se présente sous la bannière du Congrès pour un changement démocratique (CPC).