Quelque 200 duels entre le Parti socialiste et le Front national - qui n'a pas d'élus départementaux - rythment le second tour des élections cantonales, ce dimanche. L'UMP s'est montrée divisée tandis que l'abstention bat des records.
REUTERS - Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en France pour le second tour des élections cantonales, qui constituent le dernier véritable galop d'essai avant la présidentielle de l'an prochain.
Les principales inconnues du scrutin sont le taux d'abstention, qui a atteint le niveau record - pour une élection nationale - de 55,6% au premier tour et le score du Front national.
Le parti de Marine Le Pen, qui s'est maintenu dans plus de 400 cantons, est en tête, selon ses propres comptes, dans 40 d'entre eux.
Fort de 15,56% des voix, juste derrière l'UMP (16,97%), le FN, qui ne compte aucun conseiller général sortant, peut espérer gagner plusieurs sièges dans le Nord, le Pas-de-Calais, le Var, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes ou encore dans l'Est.
Marine Le Pen, qui ambitionne de figurer au second tour de l'élection présidentielle, veut faire de ce scrutin un tremplin pour sa candidature à l'Elysée en 2012.
L'essai reste à transformer, mais la formation d'extrême droite a d'ores et déjà réussi à semer le trouble au sein de l'UMP, qui s'est divisée toute la semaine de l'entre-deux tours sur les consignes de vote.
François Fillon a pris ses distances avec la position de Nicolas Sarkozy refusant l'alliance avec le FN et la constitution d'un front républicain.
Les centristes et les radicaux ont désavoué le choix présidentiel de même que plusieurs membres du gouvernement, à titre personnel.
La gauche, qui a totalisé 48,7% au premier tour, contrôle actuellement 58 départements sur 100. Elle a des chances de l'emporter dans le Jura et les Pyrénées-Atlantiques. Le Val-d'Oise pourrait en revanche passer de gauche à droite.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 (06h00 GMT) et la plupart ferment à 18h00 (16h00 GMT). Ils resteront ouverts jusqu'à 20h00 (17h00 GMT) dans quelques grandes agglomérations.
Sur les 2.026 sièges en jeu, 1.566 restent à pourvoir dimanche.
Les conseillers généraux seront élus cette fois pour trois ans au lieu de six.
A moins qu'un candidat socialiste ne s'impose en 2012 et revienne sur la réforme territoriale, ce scrutin cantonal sera le dernier: les conseillers régionaux et généraux doivent être remplacés par des conseillers territoriaux en 2014.