Le chef de la diplomatie israélienne est en visite à Paris dans un contexte d'autant plus difficile que les violences se multiplient à Gaza. Pour son homologue français, Alain Juppé, le statu quo n'est plus tenable au Proche-Orient.
AFP - Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a déclaré qu'il allait faire valoir à son homologue israélien Avigdor Lieberman, en visite jeudi à Paris, que le statu quo n'était pas tenable au Proche-Orient et qu'Israël devait reprendre l'initiative.
"Nous sommes solidaires du peuple israélien dans son combat pour sa sécurité et son intégrité territoriale", a d'abord relevé le ministre, lors d'une rencontre avec des journalistes, en rappelant que la France avait réagi avec "la plus grande indignation" après l'attentat de la veille à Jérusalem.
"Mais je lui dirai aussi que le statu quo au Proche-Orient n'est pas tenable, compte tenu de ce qui se passe dans la région, en Egypte et ailleurs. Il faut faire évoluer les choses et mettre en oeuvre ce que le Quartet a proposé. Aujourd'hui, le moment est venu de reprendre l'initiative, y compris pour Israël", a-t-il ajouté.
Au sein de l'Union européenne, "nous sommes décidés à accentuer la pression pour qu'un processus de dialogue reprenne et que l'engagement qui a été pris qu'en 2011 un Etat palestinien voie le jour soit tenu", a précisé le ministre.
M. Juppé reçoit M. Lieberman quelques jours après avoir prudemment évoqué l'hypothèse d'une reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Union européenne, en l'absence d'accord de paix.
De son côté, Avigdor Lieberman avait affirmé mercredi qu'il espérait obtenir lors de sa visite le soutien de la France pour les opérations militaires menées par Israël dans la bande de Gaza.
"Le ministre Lieberman va dire au ministre (son homologue Alain) Juppé qu'Israël attend de la France un soutien aux actions de l'armée israélienne menées contre les attaques de missiles de la bande de Gaza vers les localités en Israël", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Les pourparlers de paix directs israélo-palestiniens ont brièvement repris le 2 septembre avant de s'interrompre presque aussitôt à la suite de l'expiration d'un gel israélien de dix mois de la colonisation en Cisjordanie.