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Un couvre-feu pour les mineurs va être instauré dès mercredi soir dans les villes de Gennevilliers et Asnières, en banlieue parisienne. Une mesure prise après la mort, lundi, d'un adolescent poignardé lors d'une rixe entre deux bandes rivales.
AFP - Un couvre-feu sera instauré dès mercredi soir pour les mineurs de Gennevilliers et Asnières, après la mort d'un adolescent ce week-end et une série de violences entre bandes rivales de ces communes des Hauts-de-Seine, a annoncé mardi à l'AFP la mairie d'Asnières.
"Un arrêté de couvre-feu pour les mineurs va être pris à partir de demain (ndlr: mercredi) dans certains quartiers d'Asnières et de Gennevilliers. Les zones et les horaires précis seront déterminés par les maires des deux villes", Sébastien Pietrasanta (PS) et Jacques Bourgoin (PCF), a indiqué Audrey Emery, porte-parole de la municipalité d'Asnières-sur-Seine.
Cette décision a été prise après de nouvelles violences mardi soir: un adolescent a été poignardé dans le bas du dos avec un tournevis, deux jours après la mort d'un autre jeune de 15 ans. Blessé, ce jeune qui serait originaire d'Asnières pourrait toutefois sortir dès mercredi de l'hôpital Bichat où il a été admis, selon la mairie d'Asnières.
Dans la nuit de samedi à dimanche, Samy est mort après avoir été poignardé au thorax lors d'une rixe entre deux bandes rivales de la cité du Luth à Gennevilliers et du quartier des Courtilles à Asnières.
Des jeunes de ces deux quartiers se vouent de longue date une animosité qui donne épisodiquement lieu à des violences. Après une période de calme, des rixes ont débuté dès vendredi entre bandes de ces quartiers juste séparés par un boulevard, à proximité de la station de métro Asnières-Gennevilliers.
Après la mort de Samy, sa mère a lancé un appel au calme et à un arrêt des affrontements dans une lettre lue lors d'une conférence de presse et diffusée sur Facebook.
La sécurité a été renforcée avec le déploiement d'une centaine de policiers épaulés de CRS, le survol du quartier par un hélicoptère et une série d'interpellations.
"Les forces de police sont là pour empêcher les groupes de jeunes, qui sont extrêmement mobiles, de s'affronter", avait expliqué le préfet des Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda.
Le préfet avait également "demandé au recteur de faire en sorte que les élèves de Gennevilliers scolarisés à Asnières et ceux d'Asnières scolarisés à Gennevilliers n'aillent pas dans leurs établissements (lundi) pour éviter les tensions".
Mais cela n'a pas enrayé la spirale de la violence. Dimanche, un homme de 22 ans a été passé à tabac et frappé à l'arme blanche dans le quartier des Courtilles. Lundi, une marche d'hommage à Samy lundi, qui a réuni plusieurs centaines de personnes, s'est déroulée sous haute tension.
Et mardi, après une bagarre près de la station de métro qui a nécessité l'intervention de la police, un autre adolescent a été poignardé.
Après ce nouvel incident, un attroupement de jeunes s'est formé, sans qu'aucun autre incident notable n'ait toutefois été relevé, a indiqué la mairie d'Asnières.