La capitale bahreïnie se prépare à une nouvelle marche de l'opposition qui refuse les concessions du pouvoir en place. Des centaines de protestataires occupent toujours la place de la Perle, dans le centre de Manama.
AFP - Des centaines de manifestants campaient mardi dans le centre de Manama rejetant les concessions du pouvoir, alors que la capitale bahreïnie se préparait à une marche que l'opposition souhaite massive.
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Dans le même temps, dans un autre quartier de Manama, une procession funéraire a accompagné la dépouille d'un manifestant chiite tué par des tirs de l'armée. Il a succombé lundi à ses blessures à la tête reçues vendredi.
Aucune présence des forces de l'ordre n'était visible en milieu de journée près de la place de la Perle dans le centre de Manama, rebaptisée place de la Libération, occupée depuis samedi par les manifestants. Ils en avaient été chassés par la force le 17 février.
"Non au dialogue, Non au dialogue", chantait la foule sur la place, épicentre de la contestation. "La décision revient au peuple, et le peule refuse le dialogue", a assuré à l'AFP Anouar Ali, un employé de la compagnie publique de l'électricité.
Des volontaires aidaient au contrôle de la circulation alors que des groupes d'étudiants se dirigeaient vers la place de la Perle.
Dominée par les chiites, l'opposition à la monarchie sunnite, au pouvoir dans ce petit royaume depuis plus de deux siècles, a appelé à une manifestation de masse et ses dirigeants espèrent pouvoir mobiliser au moins 100.000 personnes.
Lundi soir, le roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al-Khalifa a ordonné la libération de détenus chiites, une des revendications de l'opposition, et de surseoir aux poursuites judiciaires contre d'autres prisonniers politiques.
Le prince héritier de Bahreïn, cheikh Salman ben Hamad Al-Khalifa, chargé du dialogue avec l'opposition s'est engagé de son côté à des "réformes réelles, et non de façade".