"Nous sommes déterminés à poursuivre notre action" en Afghanistan, assure le Quai d'Orsay en réponse au message audio attribué à Oussama Ben Laden dans lequel le chef d'Al-Qaïda prévient la France que sa politique dans le pays va lui "coûter cher".
AFP - La France est "déterminée" à poursuivre sa mission en Afghanistan, a déclaré vendredi le ministère des Affaires étrangères, interrogé sur un message attribué à Oussama ben Laden liant le sort des otages français à un retrait de ce pays.
"Nous sommes déterminés à poursuivre notre action en faveur du peuple afghan avec nos alliés", a déclaré le porte-parole du ministère Bernard Valero. Il a précisé que l'enregistrement sonore du chef d'Al-Qaïda diffusé vendredi par la chaîne Al-Jazira était "en cours d'authentification".
"La France est aux côtés de ses alliés à la demande de l'ONU pour aider le peuple afghan. Je pense à nos deux otages en Afghanistan et nous travaillons quotidiennement à leur libération", a dit la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, interrogée à Sdérot, dans le sud d'Israël, où elle effectue un déplacement.
Deux journalistes français, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, qui étaient en reportage pour France 3, ont été enlevés avec leurs trois accompagnateurs afghans par un groupe taliban local le 30 décembre 2009 à l'est de Kaboul, dans la province instable et montagneuse de la Kapisa. Ils y sont toujours détenus.
- Denis Allex (son nom est probablement un pseudonyme), un agent des services du renseignement français, est détenu depuis le 14 juillet 2009 en Somalie, probablement à Mogadiscio, par des islamistes shebab, mouvance liée à Al-Qaïda.
- Cinq Français, un Togolais et un Malgache, employés par Areva et Satom, ont été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger. Ils sont retenus quelque part dans la région du Sahel, probablement dans le nord du Mali, par la mouvance d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Par ailleurs, cinq Français ainsi qu'un Malgache et un Togolais, sont détenus au Mali, après avoir été enlevés dans le nord du Niger à la mi-septembre. Le rapt a été revendiqué par la branche maghrébine d'Al-Qaïda, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Deux jeunes Français, enlevés le 7 janvier à Niamey par des ravisseurs travaillant pour Aqmi, ont été tués le lendemain au Mali pendant une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer.
Dans un précédent message, diffusé le 27 octobre 2010, Ben Laden avait justifié l'enlèvement de ces cinq Français au Sahel. Il avait averti que la France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan et cessait "ses injustices" à l'égard des musulmans.
"Nous travaillons sans relâche pour la libération de nos deux compatriotes retenus en otages en Afghanistan comme comme des autres otages français dans le monde. Tous les services de l'Etat ici à Paris comme sur le terrain sont pleinement mobilisés dans ce but", a déclaré Bernard Valero, lors de son point de presse quotidien.