En déplacement à Tripoli en Libye, la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, a dénoncé une "atteinte à la souveraineté des États" susceptible de "perturber les relations internationales".
Les fuites de WikiLeaks sont l’œuvre d’individus "irresponsables". C’est le message qu’a délivré la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, au cours d'un entretien avec FRANCE 24.
"C’est quelque chose qui est éminemment irresponsable de la part de ceux qui ont fait ça", assure-t-elle tout en affirmant ne pas comprendre "exactement ce qu’est [leur] but".
it"Il y a là une atteinte à la souveraineté des États et il y a en plus quelque chose qui finalement est susceptible de fragiliser, de perturber les relations internationales", souligne la chef de la diplomatie française.
Interrogée par FRANCE 24 en marge du sommet Afrique-Union européenne, qui se tient les 29 et 30 novembre en Libye, elle précise qu’elle s’est entretenue avec son homologue américaine avant la divulgation des informations confidentielles. " Hillary Clinton m’a téléphoné avant que je vienne ici [à Tripoli], elle m’a prévenu de cela". Elle assure lui avoir réaffirmé "[sa] totale solidarité avec les Américains".
"C’est quelque chose qui me semble très préoccupant parce qu’il y a là une violation de la nécessaire discrétion, de la nécessaire confidentialité des relations diplomatiques", ajoute-t-elle.
Michèle Alliot-Marie confie par ailleurs que ses services vont "regarder" tous les documents qui ont été divulgués.
itLe site WikiLeaks a dévoilé 250 000 câbles diplomatiques envoyés entre 2004 et 2010. Ces missives révèlent notamment les craintes des pays arabes concernant l’Iran, ou encore - plus futilement – que les diplomates américains en poste à Paris trouvent le président Nicolas Sarkozy "autoritaire et susceptible".