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La Cour suprême maintient le tabou homosexuel dans l'armée

La Cour suprême a rejeté le recours de militants qui demandaient la suspension de la loi "Don't ask, don't tell" obligeant les homosuexuels à cacher leur orientation sexuelle. Une juridiction inférieure doit se prononcer ultérieurement.

REUTERS - La Cour suprême des Etats-Unis a jugé vendredi irrecevable un recours contre la directive du Pentagone qui interdit à l'armée de recruter des homosexuels déclarés.

Ce recours émanant du mouvement gay Log Cabin Republicans réclamait la levée d'une décision de justice autorisant le Pentagone à continuer à appliquer la doctrine "Dont ask, don't tell" qui impose aux militaires homosexuels de le cacher. Barack Obama s'est prononcé pour l'abandon de cette doctrine, mais souhaite la faire abroger par voie parlementaire plutôt que par la justice.

Le mouvement Log Cabin Republicans a obtenu gain de cause le mois dernier auprès d'un tribunal local qui a jugé la doctrine inconstitutionnelle et a interdit à l'armée de l'appliquer.

Les pouvoirs publics ont fait appel de cette décision et ont été autorisés à la maintenir en vigueur en attendant le jugement. C'est cette autorisation que les Log Cabin Republicans
contestait devant la Cour suprême.

Le sujet est devenu embarrassant pour le président. Barack Obama est certes hostile à la doctrine "Don't ask, don't tell", mais son administration s'efforce de la maintenir pour pouvoir agir à son propre rythme.

Un changement trop abrupt pourrait avoir des conséquences néfastes sur le fonctionnement de l'appareil militaire, sur le moral de ses effectifs et en termes de recrutement, estime l'état-major.

L'abrogation de la doctrine en vigueur depuis 1993 a été votée à la chambre des représentants, mais elle est bloquée au Sénat. Des élus pourraient toutefois tenter de la relancer la semaine prochaine.