logo

, envoyé spécial au Palais omnisport de Paris-Bercy – Le court central de Paris-Bercy est jugé par l'ensemble des joueurs comme très rapide. Si certains s'en plaignent, d'autres s'en félicitent à l'image des Français. Coïncidence ?

Les joueurs des Masters de Paris-Bercy sont au moins tous d’accord sur un point : le court de Paris-Bercy est rapide, très rapide. Si des joueurs réputés offensifs ou bons à la volée sont avantagés par ce genre de surface, d’autres, qui préfèrent jouer long, le sont moins. Après sa défaite, jeudi, face à Llodra, Novak Djokovic, tenant du titre, se lamentait d’un court central "beaucoup plus rapide que l’an dernier". De son côté, Fernando Verdasco se plaignait d’un court aménagé pour les Français.

La même surface qu’en Coupe Davis

L’Espagnol vise juste. "Les courts sont les mêmes que ceux où ont été disputés les matchs de la France en Coupe Davis face à l’Espagne et l’Argentine (tous deux remportés par la France, 5-0, NDLR)," explique Claire Point, responsable des produits Sports de la société Gerflor, qui prépare les courts du tournoi de Bercy depuis 1991. "La surface a été préalablement testée par les joueurs de l’équipe de France à Roland-Garros et Guy Forget nous a communiqué toutes les remarques des joueurs dans les moindres détails," précise Claire Point.

De là à imaginer que le revêtement du court central ait pu être sciemment composé de la même résine et silice que celui de la Coupe Davis afin d'avantager les Français, il n'y a qu'un pas. Sur cette question, Claire Point botte en touche : "Nous ne portons pas de jugement sur ce genre d’appréciation". Elle précise toutefois que certains joueurs offensifs, comme Roger Federer et Mickaël Llodra, sont avantagés par cette surface rapide. "Llodra est personnellement venu nous faire des commentaires en nous disant que si elle était plus rapide, ce serait même mieux."

Pas la même à Belgrade

Pour le moment, l’organisation du tournoi peut en tout cas se réjouir de voir deux Français en demi-finale des Masters de Paris-Bercy, des signes de vitalité encourageants à moins d’un mois de la finale de la Coupe Davis. Mais à Belgrade, les Serbes ont également l’intention de prendre leurs dispositions. "Nous aurons, nous aussi, une surface qui nous conviendra," a prévenu Novak Djokovic, leader des Serbes, un air un brin revanchard. Pour l’heure, à Bercy, la balle est dans le camp des Français et de Roger Federer.