Le président américain, Barack Obama, décrète la fermeture du centre de détention de Guantanamo dans un délai maximum d'un an. Il impose aussi aux États-Unis de respecter les conventions de Genève sur les prisonniers de guerre.
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Le président américain Barack Obama a signé le décret de fermeture du centre de détention de Guantanamo d'ici à un an,. Il a également imposé que les Etats-Unis se conforment aux conventions de Genève sur les prisonniers de guerre.
Dès mercredi matin, les juges militaires ont suspendu les procédures judiciaires en cours sur la base navale américaine, qui constitue l’un des symboles de la lutte contre le terrorisme de l'ancienne administration Bush.
En vue de la fermeture du camp, l’administration Obama devra réexaminer le statut des prisonniers actuellement à Guantanamo et décider quel sort leur sera réservé.
Les deux envoyées spéciales de FRANCE 24, Virginie Herz et Angela Yeoh, se trouvent sur la base militaire américaine. Elles ont pu recueillir les témoignages de plusieurs protagonistes.
Père d’une des victimes du 11-Septembre, Jimmy Richard est farouchement opposé à l’arrêt des procès. "Je ne veux pas que ce qui m’est arrivé puisse arriver à quelqu’un d’autre", se défend Jimmy Richard qui prétend avoir vu les accusés "sourire" devant la cour, et "se vanter de ce qu’ils avaient fait".
Suzanne Lachelier, une des avocates militaires des détenus, estime que la fermeture du camp n’empêchera pas les prisonniers d’être jugés : "Les procès doivent respecter les idéaux démocratiques qui sont les nôtres."
Mais le Major Jon S. Jackson, un autre avocat militaire du camp américain, soutient la suspension des procédures : "C’est important que l’autorité de la loi soit respectée."