A 25 ans seulement, l'Italien Vincenzo Nibali a remporté le Tour d'Espagne. Il devance l'Espagnol Ezequiel Mosquera de 40 secondes.
AFP - Vingt ans après Marco Giovannetti, Vincenzo Nibali a permis à l'Italie de renouer avec le succès au Tour d'Espagne.
Pour le coureur de 25 ans originaire de Messine, en Sicile, il s'agit de la première victoire majeure, qui en appelle d'autres, et notamment au Giro, qu'il a terminé à la troisième place cette année.
Nibali triomphe avec 41 secondes d'avance sur l'Espagnol Ezequiel Mosquera, tandis que le Slovaque Peter Velits termine troisième à trois minutes et deux secondes.
La 21e et dernière étape, disputée sur un parcours sans difficulté de 85 km entre San Sebastian de los Reyes et Madrid, a été remportée par l'Américain Tyler Farrar, qui a réglé dans l'ordre au sprint le Britannique Mark Cavendish et l'Australien Allan Davis.
Né en 1984, Nibali est monté sur un vélo dès l'âge de trois ans. A dix ans, il s'apprêtait à tenter de grimper les pentes de l'Etna, lorsque ses parents, ayant eu vent du projet, ont mis le hola.
Surnommé "le requin" par le président de son fan club, il signe son premier contrat professionnel en 2005 chez Fassa Bortolo. En 2006, il rejoint l'équipe Liquigas, avec laquelle il est toujours son contrat, et obtient son premier succès chez les pros à l'occasion du Grand Prix Ouest-France à Plouay.
Des places dans le top-20 lors de ses deux premiers Giros, en 2007 et 2008, le convainquent de ses capacités dans les courses par étapes.
C'est dans le Tour d'Italie qu'il finit véritablement par percer cette année, alors qu'il n'est convoqué qu'à la dernière minute pour remplacer Franco Pellizotti. Nibali se permet le luxe de porter le maillot rose pendant la première semaine, avant de chuter. Cela ne l'empêche pas de remporter l'étape de montagne d'Asola après une échappée solo de 40 km.
Malgré la victoire finale de son compatriote Ivan Basso, sa réputation est faite, et il peut légitimement viser la gagne à la Vuelta.