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La e-démocratie du Premier ministre Julia Gillard se porte bien

Alors que le Premier ministre, Julia Gillard, traverse une période délicate, son grand projet d’e-démocratie fonctionne plutôt bien permettant à l’Australie d’être l’un des États les plus en pointe dans ce domaine.

Si Julia Gillard a pu se maintenir de justesse, ce mardi, à son poste de Premier ministre, l'un de ses grands projets, le "gouvernement 2.0" n’a, lui, jamais été en danger.

Mis en place en juillet dernier, ce programme d’e-démocratie est l’un des plus avancés au monde. Il permet, le plus souvent, un dialogue direct à travers une myriade de sites officiels entre la population et les responsables. Surtout, il parie sur une plus grande accessibilité de l’information à une époque où les gouvernements ont tendance à contrôler de plus en plus ce qui se trame sur la Toile.

Le 16 juillet, le gouvernement australien faisait une "déclaration pour un gouvernement ouvert". Une sorte de grand fourre-tout de beaux principes et de déclarations d’intention pour faire entrer l’administration publique dans l’ère du web participatif.

"Début d'une révolution"

Sauf que cette fois-ci, les belles paroles ont réellement accouché d’un réseau de sites officiels très axé Web 2.0. La plus importante des initiatives gouvernementales est la possibilité pour n’importe quel citoyen d’avoir un accès en quelques clics à l’ensemble (ou presque) des documents des agences gouvernementales. Certaines villes ont même mis en place des plateformes de "documents à la demande". Pour Peter Harper, le chef du bureau des statistiques australiens, ces initiatives ne sont qu’un début et il s’agit " du début d’une révolution".

L’autre volet consiste à établir une discussion directe entre les responsables et la population. Certaines administrations s’adonnent aux blogs, plusieurs forums permettent aux citoyens d’interpeller leurs élus et de les avertir sur des problèmes locaux. Un dispositif qui ressemble à un paradis du Web 2.0.

Pourtant, à l’épreuve du feu, cette toile participative se révèle moins réactive qu’on pourrait l’imaginer. Ainsi, aucun de ces sites de dialogue direct ne contient de discussions sur les récents événements politiques. Julia Gillard utilise exclusivement le site de son mouvement, le parti travailliste, pour s’adresser aux Australiens. La seule manière pour eux de contacter la Première ministre sortante reste le bon vieux mail…