
Un journaliste iranien a porté plainte devant le justice américaine contre l'équipementier télécom germano-finlandais, qui, selon lui, aiderait le régime de Téhéran à s'équiper de "centres d'espionnage".
AFP - Un dissident iranien a porté plainte devant la justice américaine à l'encontre de l'équipementier télécom germano-finlandais Nokia Siemens, qu'il accuse d'aider la répression politique en Iran en fournissant à Téhéran des systèmes pour surveiller les opposants.
Dans la plainte déposée lundi, le cabinet d'avocats défendant le journaliste et opposant Isa Saharkhiz affirme que "le gouvernement iranien a violé les droits de l'homme avec l'aide des centres d'espionnage fournis par Nokia Siemens Networks".
Selon ses défenseurs, l'arrestation de M. Saharkhiz a été permise par "la surveillance des communications de son téléphone portable dans la foulée de l'élection présidentielle contestée en 2009 en Iran".
"Depuis son arrestation, les autorités iraniennes ont torturé M. Saharkhiz et l'ont soumis à d'autres traitements inhumains et dégradants. En ce moment, sa santé se détériore, en raison des blessures qu'il a eues lorsqu'il était torturé et qui n'ont pas été soignées car les autorités iraniennes lui refusent une aide médicale", écrivent ses défenseurs.
Déposée devant une cour fédérale de l'Etat américain de Virginie (est), la plainte vise la co-entreprise Nokia Siemens Networks et ses maisons mères Nokia et Siemens AG.
Elle demande à la société de "cesser son aide illégale apportée aux centres d'interception du gouvernement iranien" et lui demande de mettre à profit ses bons rapports avec les autorités de Téhéran pour obtenir la libération de l'opposant politique.
En mars dernier, la prix Nobel de la paix Shirin Ebadi avait accusé des entreprises occidentales d'aider la répression du régime islamiste, citant déjà Nokia Siemens. L'équipementier avait alors assuré que son centre de contrôle vendu en 2008 à l'Iran était incapable de surveiller les communications internet des téléphones mobiles.