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Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé mercredi que le réseau social comptait désormais un demi-milliard d'utilisateurs. Un chiffre en hausse constante, même si certains refusent toujours de rejoindre la plus grande communauté du Web 2.0.
Cinq cents millions d’utilisateurs ! Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, l’a annoncé hier en lançant un petit jeu consistant à demander aux membres du plus célèbre des réseaux sociaux de raconter leur "aventure" Facebook.
En attendant de voir fleurir ces histoires sur le plus célèbre des réseaux sociaux, le chiffre, lui, bien qu’attendu, n’en reste pas moins impressionnant. Fin 2009 en effet, le nombre d’internautes dans le monde s’élevait à 1,8 milliard d’individus, selon le site internetworldstats.com. Ce qui signifie, en clair, que plus d’un sur quatre dispose aujourd’hui d’un profil chez Mark Zuckerberg & Co…
Comme Marie, Isabelle ou Alexandre, certains refusent toujours, cependant, de rejoindre cette communauté en constante expansion. France 24 est parti à la rencontre de ces réfractaires du Goliath du Web 2.0 pour comprendre leurs motivations.
Grégory, 26 ans, militaire dans l’armée de l’air
"Je ne suis pas sur Facebook essentiellement par manque de temps. Je travaille de 7h à 20h toute la semaine et, lorsque je rentre chez moi, j’ai envie de faire autre chose que de me connecter à un réseau virtuel. Certes, les gens sont un peu surpris quand je leur dis que je ne dispose pas d’une page Facebook, mais ils comprennent aussi mes raisons. Je ne pense pas succomber un jour. Ou alors, il faudrait que Facebook fasse de sérieux efforts pour que je puisse mieux maîtriser les paramètres d’accès aux données que je publierais sur le site."
Marie, 27 ans, chargée de la coopération au ministère des Affaires étrangères
"J’avoue avoir essayé Facebook pendant une journée. Je me suis créé un compte et j’ai très vite commencé à recevoir des messages de partout. C’était trop ! J’ai tout effacé, car j’estime que Facebook est vraiment trop intrusif. Certes, je travaille dans les relations internationales après avoir vécu à l’étranger ces deux dernières années et ai donc besoin de rester en contact avec des personnes qui vivent un peu partout dans le monde. Mais, avec le téléphone et le mail, on parvient aussi très bien à communiquer ! Toutefois, c’est vrai que quand les gens me demandent mon identifiant Facebook et que je leur réponds que je n’en ai pas, ils sont plutôt étonnés…"
Isabelle, 28 ans, responsable du site Internet d'un festival de cinéma scientifique
"Je pense que Facebook est un moyen artificiel de se construire un réseau social : 300 amis virtuels ne constitueront jamais un vrai réseau. Soit on a le don de rencontrer du monde et on y parvient de toute manière, soit on ne l’a pas et ce n’est pas Facebook qui va le pallier. Avant, lorsqu’on voulait rester en contact avec quelqu’un, on s’échangeait les numéros de téléphone. Maintenant, on parle immédiatement de Facebook : c’est trop prégnant. Le site devient le centre du monde alors que ce n’est rien d’autre qu’une plateforme. Il ne faut pas oublier qu’on parle d’une coquille vide qui n’existe que par ses utilisateurs ! Je n’ai vraiment pas l’impression de rater quoi que ce soit en n’ayant pas de profil, même si je dois reconnaître que j’ai raté, une fois, la soirée d’anniversaire d’un ami parce qu’il avait lancé son invitation via Facebook."
Alexandre, 24 ans, ingénieur informaticien
"Franchement, quel est l’intérêt de raconter sur la Toile qu’on a mangé une pomme, par exemple ? Je ne le vois pas. Et je comprends d’autant moins le recours à Facebook que le site peut très bien se retourner contre vous. Si vous cherchez un emploi par exemple, que se passera-t-il si l’un de vos employeurs potentiels tombe sur votre profil et qu’y figurent des informations qui lui déplaisent alors que, pour le reste, vous seriez pour lui un candidat idéal ?"
Julie, 26 ans, agent d’escale à Air France
"À mon sens, Facebook est en train de tuer toute véritable communication. Pour organiser un apéro entre copines, on ne s’appelle même plus. Dans mon entourage, il n’y a que deux ou trois personnes qui ne sont pas sur Facebook… Lorsque je dis que je n’y suis pas, mes interlocuteurs sont vraiment étonnés. Mes amis ne cessent de me pousser à créer un compte mais, même si je comprends l’intérêt des réseaux sociaux, je refuse de m’y inscrire. J’assume parfaitement le fait de préférer parler de vive voix à mes amis !"
Janice, 31 ans, directrice de l’école de journalisme de Dublin
"Facebook ? Pour moi, il ne s’agit que d’un nouveau moyen de détourner l’attention des gens de ce qu’ils ont à faire. C’est tellement intrusif que cela parasite même les vraies relations ! Le seul intérêt de ce réseau social est de pouvoir garder contact avec des personnes qui partent à l’étranger. Mon frère a déménagé en Australie et j’avais installé un système de messagerie instantanée pour pouvoir communiquer facilement avec lui. Mais finalement, on s’appelle par téléphone et on n’a jamais utilisé ce service en ligne. En fait, je n’ai pas l’impression de rater quoi que ce soit en n’étant pas sur Facebook. Ce que je crains malgré tout, à terme, c’est d’être obligé de m’y inscrire. Et franchement j’espère que ce jour n’arrivera pas !"