La jeune Slovaquie s'est qualifiée pour la première fois de son histoire pour la phase finale de la Coupe du monde. L'occasion pour cette sélection, souvent à l'ombre de son voisin tchèque, de démontrer tout le potentiel de ses jeunes talents.
La Slovaquie a créé la surprise en parvenant à se qualifier pour la première fois de sa jeune histoire pour la phase finale de la Coupe du monde de football. La jeune sélection slovaque a terminé en tête de son groupe de qualification, laissant loin derrière des équipes plus expérimentées comme la Pologne et surtout la République tchèque. D’où la grande fierté pour ce pays d’Europe centrale devenu indépendant en 1993.
Et les hommes du sélectionneur Vladimir Weiss ne vont pas en Afrique du Sud pour faire de la figuration. Tombés dans le groupe F, où figurent les champions du monde italiens, les Slovaques entendent bien neutraliser le Paraguay et la Nouvelle-Zélande pour se qualifier en huitièmes de finale. "Notre but est de sortir du groupe. Dès le premier match contre la Nouvelle-Zélande, on va pouvoir mesurer nos forces et ensuite se concentrer sur les deux autres rencontres. Notre arme principale, c’est le collectif, comme on l’a prouvé lors des deux derniers matchs de préparation", explique le sélectionneur à quelques jours du coup d’envoi du Mondial.
L’ombre envahissante du voisin tchèque
Un match nul 1-1, la semaine dernière, contre le Cameroun (sélection qui évoluera dans le groupe E), une victoire 3-0 ce week-end contre le Costa Rica… La "Reprezentacie" est en confiance et compte notamment sur le talent de son jeune capitaine, le stratège napolitain Marek Hamsik, sur le solide défenseur de Liverpool Martin Skrtel, et aussi sur le jeune fils de l’entraîneur, Vladimir Weiss, qui évolue à Manchester City. "On vient de faire deux bons matchs contre des équipes de qualité. Je pense que nous sommes prêts", souligne Hamsik.
Enfin sortie de l’ombre envahissante du voisin tchèque, qui n’est pas qualifiée pour cette Coupe du monde, la Slovaquie veut en profiter pour faire parler d’elle. "C’est important et historique pour le pays, et je pense que notre équipe ne peut que surprendre", analyse Michal Zeman, journaliste sportif. La dernière fois que des joueurs slovaques ont participé à une Coupe du monde, en 1990, ils évoluaient sous le maillot de la Tchécoslovaquie.
Jusqu’ici le sport numéro un favori des Slovaques reste le hockey sur glace, mais cette première Coupe du monde semble avoir déjà conquis bon nombre de supporters et de supportrices dans le jeune pays.