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Ivan Ljubicic : "Je ne me sens pas un vétéran"

, envoyé spécial à Roland-Garros – Vétéran mais pas vieux jeu, le Croate Ivan Ljubicic a remporté son deuxième tour reporté quatre fois à cause de la pluie. Le joueur a accordé quelques minutes à France24.com.

Vainqueur d'un match fleuve en cinq sets étalé sur deux jours à cause de la pluie, Ivan Ljubicic est en passe de réaliser l'une de ses meilleures saisons. Numéro 16 mondial après 12 ans de carrière, le récent vainqueur du Masters 1000 d'Indian Wells savoure sa qualification pour les seizièmes de finale de Roland-Garros. Le joueur est en pleine confiance.


France24.com : Il vous a fallu deux jours, 4 heures, 37 minutes et cinq sets (6-2, 7-6, 4-6, 6-2, 10-8) pour battre à Mardy Fish. Est-ce votre match le plus long ?

Ivan Ljubicic : J’ai pratiquement joué 600 matchs dans ma carrière, je ne me souviens plus lequel est le plus long. Mais lorsque vous jouez sur deux jours, ça ne vous donne pas cette impression de longueur. Aujourd’hui, cela ressemblait plus à un match en trois sets. Quand je suis entré sur le court, je me suis dit : "Le vainqueur des deux matchs aura gagné." L’approche est totalement différente entre un match en trois ou cinq manches. Ça m’a paru très long parce qu’on s’est échauffé quatre fois à cause de la pluie !


Votre jeu et celui de Mardy Fish est assez similaire, est-ce la raison pour laquelle vous avez été contraint de disputer cinq sets ?

I.L. : Mardy joue très bien. Il sait parfaitement comment me jouer. C’est un joueur très complet. Il sait jouer agressif, il défend bien, la volée, le service… Je me faisais beaucoup de soucis avant le match car cela faisait un mois que j’étais arrêté et que je n’avais pas pu m’entraîner convenablement. J’espérais me qualifier. C’est fait et je suis très content maintenant.


Vous avez fait un petit pas de danse très “funky” lorsque vous vous êtes offert trois balles de match. Comment vous est-il venu ?

I.L. : (Rires) Je ne sais pas d’où c’est venu ! Ça s’est fait naturellement. C’était un superbe coup à un moment crucial et pouvoir servir trois balles de match était un vrai soulagement. Surtout que je commençais à ressentir des crampes. J’ai seulement voulu partagé ce moment avec le public.


Un mot sur votre prochain adversaire, Thomaz Bellucci ?

I.L. : C’est un joueur très constant et un très grand travailleur. Cette année, il a fait une très bonne saison sur terre battue en remportant un tournoi (Santiago, NDLR). Il a aussi remporté son match en cinq sets [contre Pablo Andujar, NDLR], donc je pense qu’on doit être dans le même état d’esprit en ce moment. C’est une belle opportunité pour nous deux d’atteindre les huitièmes de finale. Nous verrons demain qui y arrivera.


Qu’est-ce que cela vous fait d’être le vétéran de ces Internationaux de France ?

I.L. : Je ne me sens pas un vétéran. Surtout après ce mois de vacances, je me sens très frais physiquement. J’ai beaucoup d’expérience, je reconnais les situations, je sais comment ne pas céder à la pression et que faire dans les moments décisifs.


Est-ce que votre victoire au Masters 1000 d'Indian Wells vous a aidé à être dans cet état d’esprit ?

I.L. : C’est sûr, ça m’a donné une grande confiance. Ça m’a enlevé une énorme pression des épaules. Aujourd’hui, je peux apprécier chaque match comme si j’étais en vacances. Je sais que je vais terminer dans le top 20, la seule question est : à quel place ? C’est sûr, cela m’a enlevé une énorme pression sur mon tennis.