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Palm, une société en voie de disparition

Synonyme d'innovation technologique dans les années 1990, Palm a connu depuis une lente descente aux enfers. Faute d'avoir su s'imposer sur un marché ultra-concurrentiel, la société chercherait aujourd'hui un repreneur.

L’aventure Palm serait sur le point de s’achever. Fondée en 1992, cette société, qui fut l'une des premières à produire des smartphones (les fameux téléphones intelligents),  est à la recherche d’un repreneur après avoir raté son opération de la dernière chance avec ses appareils Palm Pre et Pixi, lancés en 2009, a affirmé, dimanche, la chaîne économique américaine Bloomberg.

Deux banques auraient été mises sur le coup pour trouver au plus vite un acquéreur. Le géant taïwanais de la téléphonie, HTC, et le spécialiste chinois de l’informatique, Lenovo, pourraient faire des offres dès cette semaine.

Pour Palm, qui n’a pas encore confirmé officiellement qu’il rendait les armes dans la bataille des smartphones, le revers est de taille. A la fin des années 1990, la marque était synonyme d’ordinateurs de poche grâce à ses Palm Pilot, une gamme particulièrement courue dans le monde des affaires. En 1998, deux ans après son lancement, le groupe avait écoulé près de 2 millions de Pilot. Un succès d'autant plus retentissant que la "technodépendance" n'en était qu'à ses balbutiements.

Un suiveur parmi tant d’autres

Les problèmes de la société ont débuté lorsque les autres fabricants ont commencé à étoffer la fonctionnalité multimédia de leurs téléphones. Palm n’était plus seul sur le marché des Personal Digital Assistants (PDA). Certes, dès 2002, la marque a tenté de se maintenir dans la course avec ses smartphones Treo, mais face à des grosse boîtes comme Nokia ou RIM (BlackBerry), Palm a eu de plus en plus de mal à imposer sa différence.

L’arrivée en 2007 d’Apple et de son iPhone sur le marché n’a fait qu’enfoncer un peu plus Palm. Son cœur de métier n’est plus à la mode et la compagnie n’a absolument pas vu venir la révolution des téléphones tactiles. D’innovateur en chef dans les années 1990, Palm est devenu un suiveur parmi tant d’autres. Fin 2008, son action a perdu 50 % de sa valeur en un an et l’ex-grand nom du secteur est obligé de se séparer de 1 000 salariés.

Lors du Consumer Electronic Show (CES) de 2009, la presse spécialisée croit pendant un temps assister au comeback du vieux singe qui a trop grimacé. Palm profite de cette grand-messe des nouvelles technologies pour présenter le Pre, un smartphone, tactile, multimédia, au design soigné. Un an plus tard, les chiffres de ventes montrent qu'il n'a pas su s'imposer face aux mastodontes d'Apple et de Google. Sur les trois derniers mois, seulement 408 000 Palm Pre et Pixi (la version moins onéreuse du Pre) ont été vendus contre 1,8 million d’iPhones.