Après le meurtre d’un policier par l’ETA, Nicolas Sarkozy demande des peines plus sévères. Libération affiche un mot en une : "Récupération". A voir aussi : Johnny va bien ! Madoff rossé en prison ? Les Français manquent de sommeil… VENDREDI 19 MARS.
A deux jours des régionales, la question sécuritaire fait son retour dans le débat politique. Nicolas Sarkozy, rendant hommage au policier tué par l’ETA, a demandé des peines plus sévères pour les meurtriers de policiers. Hasard du calendrier ou pas ? Tous les journaux n’ont pas la même réponse.
« 30ans de prison incompressibles » , titre Le Figaro en Une, très factuel : « Nicolas Sarkozy a réclamé, hier, un renforcement du Code pénal à l’égard des tueurs de policiers ou de gendarmes. (…) Actuellement, la période de sûreté maximale dans ces affaires est de 22 ans ».
Dans le Bloc-notes du Figaro, Ivan Rioufol commente : « Le pouvoir n’a pas jugé utile, ces derniers jours, de convaincre les 24 millions d’abstentionnistes. Mais il va lui falloir, après la débandade, écouter les rebelles. Ils demandent à Nicolas Sarkozy d’appliquer la politique pour laquelle ils l’ont élu. Cela passe par l’abandon de l’ouverture à gauche (…) ».
Libération n’y va pas par quatre chemins avec ce titre en Une : « La récupération »
« Il y a quelque chose de pathétique dans la réaction de la majorité à sa propre déconfiture », commente l’éditorial de Libération.
« Car les grosses ficelles sont souvent les plus fragiles. L’insécurité augmente: c’est un fait. Mais qui s’est fait fort de la terrasser? Qui mène une politique qui a échoué à réduire la violence? Qui soumet les policiers à la dictature du chiffre tout en réduisant leurs effectifs? En braquant le projecteur sur la délinquance, le président et le Premier ministre font campagne sur leur propre échec. C’est un passeport pour la défaite. »
La Croix commente également : « Lundi matin, Nicolas Sarkozy sera toujours président de la République. Les socialistes et les Verts camperont encore dans l’opposition. La France sera confrontée aux mêmes défis qu’avant la campagne. »
« Sur le plan des institutions, personne ne pourra forcer le chef de l’État à tirer des conséquences du vote, même s’il a pris au premier tour des airs de désaveu que le second tour ne devrait pas corriger de manière significative.
Le premier paradoxe de ces élections se niche d’ailleurs là : rien n’impose le changement et tout pourtant le rend nécessaire. »
Retrouvez les autres articles cités dans cette revue de presse en cliquant sur les liens suivants :
Johnny va bien ! France Soir
Bernard Madoff corrigé par ses codétenus ? Le Figaro
10e Journée du Sommeil … La Dépêche du Midi
Qui dort bien vieillit bien… Le Bien Public
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