Artisan de la victoire de l'Inter Milan en huitièmes de finale de la Ligue des Champions face à Chelsea, José Mourinho vise désormais le titre européen. Résumé d'un parcours hors norme qui pourrait continuer au Real Madrid la saison prochaine.
La presse anglaise est unanime, le roi est toujours Portugais. Du "Daily Mirror" au "Sun" en passant par le "Guardian", la victoire de l’Inter Milan face à Chelsea est le fruit du travail d’un seul homme : José Mourinho.
Une revanche pour l’ex-entraîneur du club londonien tant il était décrié depuis quelques temps. Les derniers résultats de l’Inter laissaient alors sceptique : un match nul face au Genoa (0-0) puis une défaite à Catane (3-1) en championnat. Les médias italiens ne donnaient pas cher de la peau du "Mou". C'est désormais oublié et l'homme qui déclenche le plus de polémiques en Italie après Silvio Berlusconi savoure son heure de gloire.
Un provocateur né
Sèchement licencié de Chelsea en septembre 2007, le Portugais arrive à l'Internazionale de Milan avec une soif de revanche. Il se distingue en remportant le calcio en 2009 mais aussi par ses interventions toujours hautes en couleurs. Les médias en raffolent et la péninsule italienne est divisée entre pros et anti-Mourinho. Carlo Ancellotti, entraîneur de Chelsea, avait déclaré avant le match aller des huitièmes de finale : "L’Italie entière veut la perte de Mourihno." Celui-ci lui avait alors répondu qu’il n’avait pas de leçon à recevoir d’un coach qui avait réussi à perdre une finale de Ligue des Champions après avoir mené 3-0 à la pause, en référence à la finale perdue par l'AC Milan face à Liverpool en 2005. Imparable...
En route pour le Real Madrid ?
Tout au long de sa carrière, José Mourinho n’a cessé d’enflammer les passions, de piquer ses adversaires et d’attaquer la presse. Déjà à Porto (2002-2004), ses provocations faisaient la une des médias portugais. En Angleterre (2004-2007), il s'était auto-proclamé "The Special One" devant la presse. En Italie, ses critiques envers le corp arbitral italien lui ont déjà valu plusieurs matchs de suspension.
Après l’Italie, l’Espagne ? Fantasme ou rumeur, certains le voient déjà au Real Madri la saison prochaine. Un transfert vers la Maision blanche qui avoisinerait la somme astronomique pour un entraîneur de 22,5 millions d’euros. Pour le moment, Mourinho se contente de faire rêver les Milanais et cette victoire sur Chelsea est un pas de plus vers une nouvelle consécration européenne, l’objectif premier de Massimo Moratti, président du club lombard.