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À Rome, lundi soir, le Peuple de la Liberté (PDL), parti du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a vu sa liste rejetée par le tribunal administratif du Latium à la suite d'un enregistrement trop tardif de sa candidature.

AFP - Le tribunal administratif du Latium a rejeté lundi soir la liste présentée à Rome par le Peuple de la Liberté (PDL), parti du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, après un véritable imbroglio lors de l'enregistrement des candidatures.

La liste de la candidate PDL Renata Polverini, menacée d'exclusion pour enregistrement trop tardif, avait été réadmise vendredi in extremis par la Cour d'appel de Rome.

Mais c'est une deuxième liste de soutien à Mme Polverini, sur laquelle les électeurs peuvent cocher des noms de conseillers régionaux supplémentaires parmi des figures connues du PDL, qui a été rejetée lundi soir par le tribunal.

Pour ce dernier, "il n'y a ni certitude ni preuve que le délégué PDL ait été en possession de tous les documents requis au moment de l'enregistrement de la liste".

Les avocats du PDL ont affirmé à la presse attendre de prendre pleinement connaissance des attendus de cette décision et pourraient maintenant saisir le Conseil d'Etat.

Le dépôt des listes du PDL aux régionales du 28 et 29 mars a donné lieu, dans le Latium (région de Rome) et en Lombardie, à un "véritable cafouillage", selon les termes du président de la République Giorgio Napolitano.

La liste "Pour la Lombardie" du président sortant de la région Roberto Formigoni avait également été exclue du scrutin par la Cour d'appel de Milan en raison de problèmes d'authentification de ses signatures de soutien.

Mais le tribunal administratif de Lombardie avait annoncé samedi sa réadmission dans la course électorale.

Les commentateurs de presse ont fustigé le manque de professionnalisme des politiciens du PDL chargés de ces opérations. Et toute la semaine, la colère de l'électorat de droite était palpable dans les émissions radio ouvrant l'antenne aux auditeurs.

Après avoir consulté frénétiquement alliés et conseillers, M. Berlusconi, convaincu d'être persécuté par des commissions électorales trop tatillonnes, avait fait adopter vendredi soir en conseil des ministres un décret censé permettre aux tribunaux d'interpréter plus souplement les critères pour l'enregistrement des listes.