Dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Pékin et Washington, le président Barack Obama reçoit, ce jeudi, le dalaï-lama à la Maison Blanche. Une initiative fortement réprouvée par la Chine.
Comme annoncé il y a deux semaines à son homologue chinois, Hu Jintao, Barack Obama recevra bien le dalaï-lama, ce jeudi, à la Maison Blanche, malgré les avertissements répétés de la Chine.
Le président américain entend faire taire la contestation des mouvements de défense des droits de l’homme qui lui reprochaient sa mansuétude à l’égard de la Chine, ainsi qu’un premier refus de rencontrer le dalaï-lama.
En octobre 2009, lors d'une précédente visite du leader tibétain à Washington, Barack Obama avait fait savoir qu'il attendait un moment "qui leur conviendrait à tous les deux". Ce moment est donc venu mais l'heure est à la discrétion.
21 janvier: Suite à l'affaire Google, Hillary Clinton dénonce la censure sur Internet, parlant d'un "nouveau rideau d'information descendant sur une grande partie du monde".
29 janvier: Les États-Unis annoncent la vente de matériel militaire à Taiwan.
2 février: Obama annonce qu'il recevra le dalaï-lama
3 février: Obama dit vouloir "maintenir la pression sur la Chine et d'autres pour qu'ils ouvrent leur marché de façon réciproque".
18 février: Le dalaï-lama à la Maison Blanche

La menace du retrait de Google encouragée par Hillary Clinton, l’affaire des ventes d’armes américaines à Taïwan - considérée comme une province rebelle par la Chine, la dépréciation forcée du yuan… Autant de sujets de discorde que la visite du dalaï-lama risque d’envenimer.

Si le temps semble antédiluvien pour Pékin, Washington joue plutôt la carte de la diplomatie, préférant mettre l'accent sur les collaborations entre les deux pays.
Pour le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs, les relations nouées entre Washington et Pékin devraient permettre de surmonter les désaccords.